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RésuméUne théorie logique des oppositions traite la relation entre des propositions et leurs valeurs de vérité. Sur la base d’une sémantique formelle procédant par questions-réponses, trois thèses sont défendues dans ce qui suit : (1) le concept d’opposition renvoie ordinairement à l’idée d’incompatibilité, mais notre analyse logique insiste sur une relation plus large de différence ; (2) l’opposition renvoie plus généralement à l’idée de négativité, et notre sémantique rend compte de celle-ci par le biais d’opérateurs formateurs d’opposés ; (3) la subalternation est un cas particulier de non-contradiction et exprime une « opposition d’opposition », elle n’est donc pas une opposition à part entière, mais sa signification en dépend.Il n’y a pas une mais plusieurs expressions de négativité, et l’article propose une analyse détaillée de ces expressions « flottantes » à double titre : la quantification flottante est étroitement liée aux opérations logiques de négation propositionnelle et de dénégation ; nous verrons dans quelle mesure les langues naturelles n’expriment pas clairement le sens d’une pensée négative, exemples à l’appui.

A logical theory of oppositions deals with the relation between propositions and their truth values. On the basis of a formal semantics that proceeds by means of questions-answers, three theses are claimed in the following: (1) the concept of opposition usually refers to incompatibility, but our logical analysis focusses upon a broader relation of difference; (2) more generally, opposition has to do with negativity; our semantics accounts for it through opposite-forming operators; (3) subalternation is a particular case of non-contradiction expressing an “opposition of an opposition”; it is not a proper opposition, accordingly, but its very meaning depends upon the latter.There is not only one but rather a number of expressions for negativity and the paper presents a detailed analysis of these “floating” expressions in a twofold sense of the word: floating quantification is closely related to the logical operations of sentential negation and denial; to what extent natural languages do not clearly express the meaning of a negative thought will be exemplified.