Les interventions turques en Syrie depuis 2016. Une Kontrguerilla devenue l’outil de la sécurité extérieure de l’État
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La vision contre-subversive de Kontrgerilla pour l’armée turque, forgée dans la lutte contre-insurrectionnelle dans les régions kurdes de Turquie et du nord de l’Irak, est adoptée en 2016. Elle prend l’ascendant sur le format d’armée conventionnel otanienne désormais purgée de ses cadres. Elle remplace finalement la stratégie dissuasive envers la Syrie et la Grèce, en faveur de ce qui a été décrit comme « la double guerre contre la terreur », faite d’encadrement des populations et de conflits par procuration. S’interroger sur les interventions turques en Syrie revient à se confronter à une double problématique : d’une part la confrontation interétatique née de la formation des frontières nationales remontant à l’éclatement de l’empire ottoman et, d’autre part, l’adaptation de l’appareil militaire turc à la donne contre-insurrectionnelle.
Kontrgerilla, a counter-subversive vision for the Turkish army, forged in the counter-insurgency fight in the Kurdish regions of Turkey and northern Iraq, was adopted in 2016. It takes precedence over the NATO conventional culture of a traditional military now purged of its cadres. It ultimately replaces the deterrent strategy against Syria and Greece, in favor of what has been described as "the double war on terror", made up of population control and conflict by proxy. To question the Turkish interventions in Syria amounts to confronting a double problem: on the one hand, the inter-state confrontation born from the formation of national borders dating back to the break-up of the Ottoman Empire and, on the other hand, the adaptation of the Turkish military apparatus to a new strategic culture.
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