La Turquie et la Méditerranée. Une relation houleuse
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La défaite politique des gülenistes a provoqué le retour en force des kémalistes dans la réflexion stratégique turque. Ces derniers sont aujourd’hui les principaux promoteurs de la doctrine maritime et navale de la Patrie bleue. Néanmoins, l’entente entre islamo-conservateurs et ulusalcı demeure fragile. Deux handicaps freinent Ankara dans sa quête thalassocratique : la Turquie reste une puissance d’abord littorale et non océanique. D’autre part, elle ne dispose pas d’une marine marchande véritable capable d’exporter la richesse nationale. Alors que la Grèce se hisse au 12e rang des marines marchande, la Turquie se classe à la 18e place. Si elle n’est pas déshonorante, ce rang demeure décevant. En dépit d’efforts constants, d’une volonté réelle, l’éveil océanique turc s’avère encore difficile.
The political defeat of the Gülenists provoked the comeback of the Kemalists in Turkish strategic thinking. The latter are today the main promoters of the maritime and naval doctrine of the « Blue Fatherland ». Nevertheless, the understanding between Islamo-conservatives and ulusalcı remains fragile. Two handicaps are hindering Ankara in its thalassocratic quest: on the one hand, Turkey remains a power primarily coastal and not oceanic. On the other hand, it lacks a genuine merchant navy capable of exporting national wealth. While Greece climbs to 12th place among merchant navies, Turkey ranks 18th. While not dishonorable, this rank remains disappointing. Despite constant efforts and real will, Turkey's oceanic awakening is still proving difficult.
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