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Nous soumettons dans cet article l’hypothèse selon laquelle les Questions Socialement Vives sont sources de déstabilisation pour les enseignants, en raison de la visibilité qu’elles donnent à des incertitudes propres aux controverses sciences-sociétés. À l’aide d’une méthode socio-anthropologique, nous avons analysé des discussions avec 4 enseignantes-stagiaires de Sciences et Vie de la Terre afin de caractériser leurs rapports aux incertitudes de la question de la transition agroécologique et la façon dont cela influence l’idée qu’elles se font de leur rôle. Des phénomènes de saturation informationnelle et de perception contraignante des incertitudes ont ainsi été caractérisés, avec des implications fortes sur leur façon d’envisager leur enseignement. Nous nous interrogeons alors sur la capacité de la formation professionnelle des enseignants à favoriser l’émergence d’une éducation aux incertitudes au sein des classes de sciences.

We submit in this article the hypothesis that Socially Acute Questions are a source of destabilization for the teachers because of the visibility that they give to uncertainties that are inherent to the sciences-societies controversies. Using socio-anthropological methods, we analysed discussions with four trainee-teachers in Earth and Life Sciences in order to qualify their relation with these uncertainties and how it influences the idea that they have concerning their own role. A difficulty with the treatment of informations and a perception of uncertainties that creates constraints in their tasks were identified, with strong implications on their teaching intentionality. Following that, we interrogate the capacity of the teacher professional development to help the emergence of an education to uncertainty in the sciences courses.