La recherche en médecine générale, à travers les thèses de médecine
Type de matériel :
TexteLangue : français Détails de publication : 2003.
Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : RésuméLe médecin généraliste est volontiers présenté comme un acteur de première ligne de la santé publique. La capacité des médecins généralistes à apprécier et à prendre en charge les questions de santé publique est largement dépendante de leur formation. Peut-on considérer le travail de thèse de médecine générale comme un travail d’analyse de leur future pratique ? Les thèses apportent-elles matière à réflexion sur la médecine générale et sur sa contribution à la santé publique ?Une analyse conduite dans quatre facultés de médecine de l’Ouest de la France montre que la production de travaux de médecine générale repérés comme tels, est plus que modeste au regard de l’ensemble des thèses d’exercice (environ 5 %). Deux explications peuvent être proposées. D’une part, les thèses dépendent du contexte de formation et les travaux réalisés en sont le produit. D’autre part, les modalités d’indexation des notices dans les bases de données universitaires ne permettent pas aujourd’hui une claire visibilité de la médecine générale comme discipline académique. Restent deux questions : les thèses d’exercice peuvent-elles être considérées comme des travaux de recherche ? La recherche en médecine générale doit-elle être exclusivement traitée par les médecins généralistes ? La mobilisation de ressources extérieures au monde médical semble indispensable pour la recherche en médecine générale dont les thèmes sont pluridisciplinaires et pas seulement cliniques.Abrégé : General practice doctors are naturally presented as being actors on the front lines of public health. The ability of general practitioners to be aware of and deal with public health questions largely depends upon their training. Perhaps one could consider the general practitioner’s thesis as a preparatory analytical work within the area of their future field of practice. Do these theses serve to provide food for thought on general practice and its contribution to public health, and if not, could they ? An analysis conducted within four medical schools in western France demonstrates that the work produced for general medicine identified as such only constitutes a fraction of the overall number of medical (non-university) theses (approximately 5 %). Two possible explanations may be put forward. First, on the one hand, the theses highly depend on the context of the training and the work produced is a direct result of this. Second, on the other hand, the current methods of indexing notes in the university databases does not enable general medicine to be clearly seen and visibly recognised as an academic discipline. Two questions then remain : Can medical theses be considered as research ? Should research in general medicine be carried out solely by general practitioners ? It is vital that resources from outside the medical field be raised and mobilised for general practice research, whose themes are multi-disciplinary and not only clinical.
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RésuméLe médecin généraliste est volontiers présenté comme un acteur de première ligne de la santé publique. La capacité des médecins généralistes à apprécier et à prendre en charge les questions de santé publique est largement dépendante de leur formation. Peut-on considérer le travail de thèse de médecine générale comme un travail d’analyse de leur future pratique ? Les thèses apportent-elles matière à réflexion sur la médecine générale et sur sa contribution à la santé publique ?Une analyse conduite dans quatre facultés de médecine de l’Ouest de la France montre que la production de travaux de médecine générale repérés comme tels, est plus que modeste au regard de l’ensemble des thèses d’exercice (environ 5 %). Deux explications peuvent être proposées. D’une part, les thèses dépendent du contexte de formation et les travaux réalisés en sont le produit. D’autre part, les modalités d’indexation des notices dans les bases de données universitaires ne permettent pas aujourd’hui une claire visibilité de la médecine générale comme discipline académique. Restent deux questions : les thèses d’exercice peuvent-elles être considérées comme des travaux de recherche ? La recherche en médecine générale doit-elle être exclusivement traitée par les médecins généralistes ? La mobilisation de ressources extérieures au monde médical semble indispensable pour la recherche en médecine générale dont les thèmes sont pluridisciplinaires et pas seulement cliniques.
General practice doctors are naturally presented as being actors on the front lines of public health. The ability of general practitioners to be aware of and deal with public health questions largely depends upon their training. Perhaps one could consider the general practitioner’s thesis as a preparatory analytical work within the area of their future field of practice. Do these theses serve to provide food for thought on general practice and its contribution to public health, and if not, could they ? An analysis conducted within four medical schools in western France demonstrates that the work produced for general medicine identified as such only constitutes a fraction of the overall number of medical (non-university) theses (approximately 5 %). Two possible explanations may be put forward. First, on the one hand, the theses highly depend on the context of the training and the work produced is a direct result of this. Second, on the other hand, the current methods of indexing notes in the university databases does not enable general medicine to be clearly seen and visibly recognised as an academic discipline. Two questions then remain : Can medical theses be considered as research ? Should research in general medicine be carried out solely by general practitioners ? It is vital that resources from outside the medical field be raised and mobilised for general practice research, whose themes are multi-disciplinary and not only clinical.




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