Hammoudi, Tewfik
De l’urbs oppidum à la datapolis
- 2016.
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Toutes les tentatives de définition du phénomène urbain depuis son émergence ou de ce que V. G. Childe a appelé « The Urban Revolution » reconnaissent à la ville deux caractéristiques essentielles : d’une part, c’est une entité bien définie à travers son inscription dans l’espace grâce à une muraille, une enceinte ou une limite ; d’autre part, elle est le lieu de cumul des fonctions, de stockage des biens, de la concentration des pouvoirs. Or nous constatons jour après jour et plus fondamentalement depuis la révolution numérique l’effacement des limites franches, la diffraction des stocks, la démultiplication des réseaux de tous genres. La ville serait-elle donc finie ? Ce texte examine à l’orée d’une réelle métamorphose la possibilité même d’une définition nouvelle de ce que nous nommions la ville. Il s’agit de démontrer que ces changements nous commandent non seulement d’élaborer de nouveaux concepts et notions pour la penser mais aussi de construire de nouveaux outils pour la projeter. All attempts to define urban phenomenon since its emergence or since what V. G Childe called "The Urban Revolution" recognized to the city two essential features: first, by its inscription in the space through walls, enclosures or limits, it is a well-defined entity; secondly, it remains a place of accumulation of functions, storage of goods, concentration of powers. Day after day and more fundamentally since the digital revolution rising we observe that, limits were erased, stocks were diffracted and all kinds of networks are proliferating. The city would be over then? This paper examines, at the point which seems like the inception of a real metamorphosis even the possibility of a new definition of what we called the city. This is to demonstrate that these changes require not only to develop new concepts and ideas to think city but also to build new tools to design it.