Fœillet-Perruche, Mariane

Sartre et Pontalis : un transfert à la lettre ? - 2005.


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Résumé J.-B. Pontalis souffrait dans l’enfance d’une ambivalence envers le langage, transformée par la mort précoce de son père en une forme de mélancolie. C’est en transférant sur Sartre qu’il guérit de cette névrose qui le laissait en deuil des mots. Ce transfert « littéraire » sur La Nausée et Les Mots permet paradoxalement à Pontalis de poser avec acuité la question du clivage entre le corps et la lettre. Ce transfert « à la lettre » sera également à l’origine de sa vocation pour la psychanalyse. As a child, J.-B. Pontalis suffered from an ambivalence towards language which became a kind of melancholia, caused by his father’s early death. Thanks to his transference onto Sartre, he recovered from his neurosis, which had left him mourning for words. This literary transference onto Nausea (La Nausée), and Words (Les Mots) paradoxically allows him to question the splitting between body and letter. This transference “onto the letter”, might be considered the beginning of his inclination for psychoanalysis.