van Leeuwen, Cees
Brain and Mind
- 2013.
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Le débat sur les relations esprit–cerveau a été centré sur des questions relatives au libre arbitre. J’examine ce débat et conclus que les neurosciences n’ont pas de raisons méthodologiques, ontologiques ou théoriques convaincantes, pas plus que de raisons empiriques, pour rejeter la notion de libre arbitre. Parallèlement, je reconnais que la question est très controversée, à la fois en science et dans la société. Le problème se situe dans l’incompatibilité entre notions scientifiques du cerveau et notions pré-scientifiques de l’esprit. Par conséquent, je propose d’envisager les relations esprit–cerveau sur une base empirique plus profonde et incontestée que l’on peut trouver dans la psychophysique. Je discute deux cas dans lesquels le contenu d’une expérience psychophysique, et sa dynamique, correspondent à la dynamique cérébrale. Dans un cas, la correspondance est une identité de type; dans l’autre, il s’agit d’une instanciation multiple : plusieurs types radicalement différents d’activités donnent lieu à la même dynamique perceptive. Ces deux exemples illustrent que, bien que l’identité des types soit possible, elle peut être souvent hautement contextualisée. Par conséquent, on doit appréhender les relations esprit–cerveau une par une plutôt que les fonder d’un seul bloc. The debate on mind–brain relationships has been centered on issues of free will. I investigate the debate and conclude that the neurosciences neither have compelling methodological, ontological, theoretical reasons, nor empirical reasons to reject the notion of free will. At the same time, I concede that the issue is highly contentious, both in science and society. The problem resides in the clash between scientific notions of the brain and pre-scientific notions of mind. I therefore propose to look at mind–brain relationships on a more sound, and uncontroversial, empirical basis, which can be found in psychophysics. I discuss two instances in which the content of a psychophysical experience, and its dynamics, correspond to brain dynamics. In one case, the correspondence is a one:one type-identity, in the other it is a case of radical multiple instantiation: several radically different types of brain activity give rise to the same perceptual dynamics. These two examples illustrate that although type identity is possible, it may often be highly contextualized. Mind–brain relationships are therefore more likely to be conquered one by one rather than established wholesale.