TY - BOOK AU - Descombes,Vincent TI - Le marteau, le maillet et le clou PY - 2011///. N1 - 18 N2 - On a souvent interprété l’ essai d’ Elizabeth Anscombe sur la première personne comme cherchant à dénier le caractère personnel de la pensée. Selon cette lecture, dire que « je » ne fait pas référence à quelqu’ un voudrait dire que ce mot est une sorte de nom propre vide : nous devrions dire « ça pense » plutôt que « je pense ». Pourtant, Anscombe ne conteste nullement que nous soyons les penseurs de nos pensées. En fait, l’ enjeu de son essai n’ est pas de décider si nous avons le droit de dire que nous avons des pensées. Il est de savoir si la conscience de soi doit être définie comme la conscience d’ un objet, à savoir le moi, une entité pour laquelle on ne peut fournir qu’ un critère privé d’ identité; Elizabeth Anscombe’ s paper « The First Person » has often been read as arguing that thinking is not a personal process. The thesis that « I » doesn’ t refer to somebody would mean, on this view, that it is a kind of empty proper name : we should say « it thinks » rather than « I think ». Such a reading cannot be right since Anscombe does not question the fact that we are thinking the thoughts we express in the first person. What is at stake in her paper is not whether saying « I have a thought » is legitimate. Rather, it is whether self-consciousness is to be defined as the consciousness of an object, namely a self, i.e. an entity for which no criterion of identity can be provided other than a private one UR - https://shs.cairn.info/revue-de-metaphysique-et-de-morale-2010-4-page-495?lang=fr&redirect-ssocas=7080 ER -