Farmer, Diane

Portraits de jeunes migrants dans une école internationale au Canada - 2012.


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RésuméCet article présente des portraits de langues sous forme de dessins commentés de 15 lycéens en classe de Première, inscrits dans une école internationale située au Canada. Le recours à cette technique artistique d’enquête permet d’analyser les représentations d’élèves à partir d’une approche biographique. L’objectif de l’étude est de comprendre le sens que revêt la mobilité géographique chez les élèves issus de la migration internationale et transnationale et d’analyser comment l’école les (re)construit à son tour. Nous nous intéressons au cas particuliers d’établissements situés dans les zones de flux migratoires élevés et aux populations largement diversifiées au plan linguistique et de l’origine ethnique. Les portraits mettent en valeur l’identité plurilingue des élèves et la complexité des liens familiaux au sein d’un « monde mondialisé ». Des pistes d’analyse sont évoquées de façon exploratoire dans un questionnement d’ensemble sur les effets de la mobilité sur les parcours scolaires et l’idée de contextes plus fluides auxquels les écoles doivent aujourd’hui tenir compte. Language portraits of migrants students in a Canadian international schoolSchools are key interaction sites in which multiple trajectories of students from diverse backgrounds coalesce. This article presents linguistic portraits of Grade 10 students in an international French school in Canada, using arts-informed methods as a biographical approach to capture student representation. The overall research endeavors to understand how students make sense of their diverse pathways and of schooling in contexts of significant regional, international and transnational mobility and how institutions define migrant students. Multilingualism and family connectedness to the global world are key features in student portraits. The article also briefly presents emerging themes from the early stage of this research. It will be argued that mobility, understood in school settings, evokes a renewed questioning on students’ experience of schooling and the (re)production of inequities.