Hamdoun, Fatima-Zahra
Les sténoses œsophagiennes peptiques réfractaires : expérience du service de gastro-entérologie de Fès
- 2022.
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Peptic stenosis is a benign complication of gastroesophageal reflux disease. Several methods are used to treat them including endoscopic dilation associated with antisecretory treatment. If there is no improvement after 3 to 5 dilations, alternative therapy should be considered. The aim of the work is to evaluate the predictive factors for the occurrence of refractory esophageal stenosis.MethodsThis is a retrospective study which is spread over a period of 16 years between January 2002 and March 2019, including all patients with dysphagia ± regurgitation with endoscopic and/or radiological aspects in favor of peptic stenosis. Refractory strictures were defined by strictures requiring more than five sessions with short recurrence intervals (less than 4 weeks).ResultsOf the 123 patients who underwent endoscopic dilation for peptic stenosis, 13 % (N = 16) presented with refractory stenosis. The mean age was 53.5 years [17-86]. The sex ratio M/F was 4 with male predominance. Tobacco use was found in 19 % (N = 3) and alcohol in 1 patient. In all of our patients we noted : chronic gastroesophageal reflux with a mean duration of 6.75 years [1 ; 17], regurgitation in 75 % (N = 12) and heartburn in 19 % (N = 3). Dysphagia was for solids and liquids in 25 % (N = 4). Endoscopy revealed impassable stenosis in 81 % (N = 13), double stenosis in 6 % (N = 1). 3/4 of our patients were dilated by progressive diameter candles. The mean number of dilations was 3.1 ± 1.92 sessions/person. After 5 endoscopic dilations : Only 37 % (N = 6) underwent surgery and only one patient had an esophageal prosthesis, the rest continued the endoscopic dilation sessions. In univariate and multivariate analysis, refractory stenosis was significantly associated with the duration of the gastroesophageal reflux (p = 0.01) and with poor adherence to consolidation treatment based on proton pump inhibitors (P = 0.005).ConclusionRefractory strictures were present in 13 % of the patients in our series. Rather, these are patients with old chronic gastroesophageal and not receiving consolidation therapy. La sténose peptique (SP) est une complication bénigne du reflux gastro-œsophagien (RGO). Plusieurs méthodes sont utilisées pour la traiter, parmi lesquelles la dilatation endoscopique associée au traitement anti-sécrétoire. En l’absence d’amélioration après 3-5 dilatations, une autre thérapie devrait être envisagée. Le but de ce travail était d’évaluer les facteurs prédictifs de survenue d’une sténose œsophagienne réfractaire.Méthodesil s’est agi d’une étude rétrospective s’étalant sur une période de 16 ans, entre janvier 2002 et mars 2019, incluant tous les patients présentant une dysphagie ± régurgitations avec des aspects endoscopiques et/ou radiologiques en faveur d’une sténose peptique. Les sténoses réfractaires étaient définies par des sténoses ayant nécessité plus de cinq séances, avec des intervalles de récidive courts (moins de quatre semaines).Résultatssur les 123 patients ayant bénéficié d’une dilatation endoscopique pour sténose peptique, 13 % (N = 16) ont présenté une sténose réfractaire. L’âge moyen était de 53,5 ans [17-86], le sex-ratio H/F de 4. La consommation de tabac était notée chez 19 % des patients (N = 3) et celle d’alcool chez un seul. L’ensemble des patients présentaient un RGO chronique avec une durée moyenne d’évolution de 6,75 ans [1-17], 75 % (N = 12) des régurgitations et 19 % (N = 3) un pyrosis. La dysphagie était mixte chez 25 % (N = 4). L’endoscopie a objectivé une sténose infranchissable chez 81 % des patients (N = 13), double dans 6 % (N = 1). Les trois quarts de nos patients ont bénéficié d’une dilatation par bougies à diamètres progressifs. Le nombre moyen de dilatations était de 3,1 ± 1,92 séances/personnes. Seuls 37 % (N = 6) des patients ont bénéficié de chirurgie au terme de cinq dilatations endoscopiques ; un patient de la mise en place d’une prothèse œsophagienne, les autres patients ayant continué les séances de dilatations endoscopiques. En analyse univariée et multivariée, la sténose réfractaire était significativement associée à l’ancienneté du RGO (p = 0,01) et à la non-prise d’un traitement de consolidation à base d’inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) (P = 0,005).Conclusionles sténoses réfractaires étaient présentes chez 13 % des patients de notre série. Il s’agit plutôt de patients ayant un RGO ancien et n’ayant pas reçu de traitement de consolidation à base d’IPP.