Ould-Braham, Ouahmi
Projet algérien sur la valorisation numérique des manuscrits arabo-berbères
- 2025.
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Bien des écrits ont été publiés sur l’œuvre des officiers français chargés de la politique dite « indigène » de la France au Maroc entre 1912 et 1956. La majorité des écrits postcoloniaux à ce sujet, de qualité variable, s’avère fort critique envers eux, autant ceux émanant d’universitaires français ténors de l’autoflagellation comme Ageron (1971) que ceux « pondus » par des chercheurs nord-américains. L’un de ces derniers a même soutenu que la France avait « inventé » le droit coutumier amazigh (Guerin, 2011) ! L’actuelle note de recherche visera, chemin faisant, à démontrer la fragilité de ce genre d’affirmation. Le point d’orgue de tout cela fut indiscutablement l’affaire du « dahir berbère » de 1930, qui focalisa l’attention de maints observateurs, tant au Maroc qu’à l’étranger. Heureusement, un ouvrage collectif publié par l’IRCAM à Rabat (Aboulkacem et al., 2018), dans lequel j’ai largement puisé, fait le point sur cette question de façon plutôt objective. Sont également fort révélateurs les travaux de Mustapha El Qadery (1998, 2007).