Delmas, Christian
À propos de « composition et liaison des scènes » : L’École des femmes et Le Festin de pierre
- 2024.
68
Based on two passages from Marc Douguet’s book, one discussing the set design of L’École des femmes and the other examining whether Dom Juan belongs to the genre of machine plays, the author of this article engages in a form of posthumous dialogue as a tribute to Georges Forestier, who died on April 18, 2024. Drawing on his past studies, Christian Delmas shows the architectural subtlety of the set of L’École des femmes, which is less vague than the initial stage direction in the original edition suggests: "The scene is set in a town square". As for Dom Juan, the question arises of the subordination of dramatic writing to the composition of mechanical sets. While Georges Forestier’s early work combined a study of the spectacular setting with an analysis of the plot, he tended to give primacy to the former in the edition of Molière’s ŒŒuvres complètes (Complete Works) that he edited with Claude Bourqui for the Bibliothèque de la Pléiade in 2010, a point on which Christian Delmas would have liked to continue the debate with him even today. À partir de deux passages du livre de Marc Douguet portant, l’un sur le décor de L’École des femmes, l’autre sur l’appartenance de Dom Juan au genre des pièces à machines, l’auteur de cet article engage une discussion post-mortem en forme d’hommage avec Georges Forestier, disparu le 18 avril 2024. En s’appuyant sur ses études passées, Christian Delmas montre toute la subtilité architecturale du décor de L’École des femmes, moins vague que ne le laisse supposer la didascalie initiale de l’édition originelle : « la scène est dans une place de ville ». Quant à Dom Juan, se pose la question de la subordination de l’écriture dramatique à la composition des décors machiniques. Si, dans ses premiers travaux, Georges Forestier conciliait étude du cadre spectaculaire et analyse de l’intrigue, il eut en revanche tendance à accorder la primauté au premier dans l’édition des Œuvres complètes de Molière qu’il a dirigées avec Claude Bourqui pour la « Bibliothèque de la Pléiade » en 2010, point sur lequel Christian Delmas aurait aimé pouvoir prolonger le débat avec lui encore aujourd’hui.