Le meurtre de Weimar
- Presses Universitaires de France,
2010.
Dans la nuit du 9 au 10 août 1932, dans un bourg de Silésie, cinq membres de la SA assassinent brutalement un militant communiste. Les meurtriers sont condamnés à mort, mais leur peine est rapidement commuée par le gouvernement: Berlin a cédé à la pression du parti nazi, débordé par une base à laquelle les chefs se rallient. Cette commutation marque la fin de la République de Weimar: à l’état de droit va bientôt se substituer une légalité nouvelle, un droit de guerre et d’exception, dont les nazis se réclament pour maquiller leurs crimes en «exécutions» et présenter leurs meurtriers comme des «combattants».À l’intérieur du parti nazi, cette affaire a révélé une dissension entre la base SA, tentée par la violence et le coup de force, et la hiérarchie, plus légaliste: ce contentieux sera tranché plus tard, lors de la nuit des longs couteaux.À partir d’un fait divers, ce livre invite à une histoire culturelle et politique de la République de Weimar et du parti national-socialiste.