Lévy, Ghyslain
L'autre de la mère et le désir d'auteur
- 2008.
96
RésuméQuelle place occupe le guérir dans l’écriture d’Hélène Cixous ? Son dernier livre, Hyperrêve, en amenant à s’interroger sur les temps ultimes, soulève paradoxalement cette question. Entre la mort toute récente de son ami Jacques Derrida et la présence du corps mourant de sa mère, Hélène Cixous a situé le cadre et les conditions de son écriture autobiographique.Écrire et soigner le corps maternel mourant participent du même geste qui tente d’approcher l’irrémédiable à venir, de le réintroduire dans le quotidien fait des promiscuités intolérables du réel. Écrire pour venir doubler le corps maternel et tisser ainsi un premier linceul d’écriture d’avant la mort elle-même.Face à l’inexorable qui s’annonce, l’espace du rêve ouvre une possibilité de « guérison » quand, un instant, vivants et morts se retrouvent. N’est-ce pas cette « guérison » de la mort qui constitue, face au réel, la voie ouverte par Hyperrêve ?