Gomez Mejia, Gustavo

De quoi le « nuage » est-il le nom ? Le statut des supports face aux régimes du cloud computing - 2014.


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Devant la fortune de l’expression cloud computing et des pratiques numériques qui s’en revendiquent dans le flou, le présent article propose une réflexion communicationnelle sur le statut des supports concernés par cette tendance contemporaine. Sur la base d’une analyse de divers discours sociaux consacrés au « nuage » et d’une série d’observations techno-sémiotiques complémentaires, l’auteur identifie trois grands régimes de médiations susceptibles d’orienter la perception sociale des formes et matières des supports. Dans une perspective critique, il est question de déconstruire certains effets idéologiques de masquage ou de survalorisation qui font écran aux écrans et rendent difficile leur description détaillée à l’heure actuelle. Considering that “cloud computing” has become a new buzzword claiming to absorb all kinds of digital devices within its blurry lines, this article questions the ways our mediums and devices are meant to be thought about following that trend. Discourse analysis and semiotic inquiries allow the author to pinpoint three major mediation regimes that may reassess the social perception of the material and formal aspects of mediums and devices. By deconstructing the ideological effects of hiding or overrating such aspects in the name of “the Cloud”, the author highlights a path towards detailed critical descriptions of contemporary Internet screens. Ante el éxito de la expresión “ cloud computing” y de las prácticas digitales que tiende a absorber, el presente artículo propone una reflexión sobre el estatus de los soportes que articula dicha tendencia contemporánea. Con base en el análisis de diversos discursos sociales sobre la “nube” informática y de observaciones semióticas complementarias, el autor identifica las mediaciones de tres grandes regímenes que orientan la percepción de las formas y materias de los soportes. Desde un punto de vista crítico, se busca deconstruir ciertos efectos ideológicos de ocultación o sobrevaloración de la “nube”, los cuales le hacen pantalla a las pantallas e impiden su descripción detallada en nuestros tiempos.