TY - BOOK AU - Dumet,Nathalie AU - Juteau,Audrey TI - « On tue un fœtus, on tue un corps ? » : quand anorexie et boulimie racontent l'histoire d'une destructivité intra-utérine PY - 2013///. N1 - 20 N2 - RésuméDans cet article, les auteurs proposent d’étudier certains agirs alimentaires au regard de l’impact d’expériences prénatales et plus encore de leurs vécus, vivaces et encore particulièrement destructeurs chez les sujets devenus adultes. Les auteurs montrent comment, en particulier chez deux patientes rencontrées, ces agirs corporels et comportementaux que sont l’anorexie et la boulimie, loin de traduire une expression psychoaffective déficitaire chez ces jeunes femmes, constituent la trace incarnée et expressive de traumas fœtaux liés à la destructivité maternelle (réelle ou symbolique). Faute d’avoir pu être métabolisées par l’objet maternel (ou l’environnement plus largement), ces expériences traumatiques, constitutives et organisatrices du lien mère-enfant, apparaissent avoir été engrammées chez les sujets sur le mode historique même selon lequel elles ont été vécues, en l’occurrence le mode corporel et sensoriel. À cet égard, les agirs alimentaires venant actualiser, rendre perceptibles ces vécus primitifs incorporés, ne relèveraient pas tant d’une compulsion de répétition mortifère que d’une compulsion de symbolisation s’effectuant ici sur un mode corporel, préalable ou prémisse à toute autre modalité – nettement plus psychique – de symbolisation et de subjectivation; “To kill a fetus, to kill a body ?” When anorexia and bulimia tell the story of an intra-uterine destructivenessThe authors of this article propose to study some eating disorders regarding the impact of antenatal experiences, and more specifically the traumatic and destructive experiences occurring during womb life. Based on two clinical case studies, the authors show how bulimia and anorexia, far from showing a lack of psychoaffective expression in those wifes, could rather represent the embodied and expressive trace of fetal traumas related to maternal destructiveness (real andor symbolic). Having not been able to be metabolized by the maternal object (or, more generally, its environment), those traumatic experiences, inherent of the mother-child bonding process, appear to have been engramed in those subjects on the same historical way they were actually lived, in its corporal and sensorial way. In this respect, the eating disorders could bring up to date and make perceptible those primitive experiences. Anorexia and bulimia would not be related to a mortiferous repetition compulsion but to a symbolization compulsion, sustained on the corporal way, preliminary or premise to any other modality of symbolization or subjectivation UR - https://shs.cairn.info/revue-cliniques-mediterraneennes-2013-1-page-143?lang=fr&redirect-ssocas=7080 ER -