Vermeylen, Martine
Les paradoxes de l'intime au cinéma
- 2012.
76
RésuméQuatre films ont été choisis par l’auteur : Nue Propriété de Joachim Lafosse (2007), La Fureur de vivre de Nicholas Ray (1955), John John de Brillante Mendoza (2008) et Cachorro de Miguel Albaladejo (2004), pour analyser les paradoxes de l’intime à travers les transactions familiales inconscientes observées dans les familles de ces films. Deux types de paradoxes sont ainsi mis en lumière : une paradoxalité fermée et qui enferme comme dans les familles à transaction perverse et psychotique des deux premiers films. Une paradoxalité plus ouverte apparaît dans les deux derniers films où la fatalité d’un drame semble pouvoir être déjouée. Trois types d’intimité sont également abordés : l’intimité partagée en couple et en famille, l’intimité dans le rapport intersubjectif à l’Autre et l’intimité dans le rapport narcissique à soi. Une analyse des paradoxes de l’intimité dans les interventions professionnelles permet ensuite de mettre en lumière une paradoxalité ouverte à travers les rêves, les fictions et l’imaginaire des rencontres. Paradoxes of IntimacyFour films have been chosen by the author : Private Property directed by Joachim Lafosse (2007), Rebel Without a Cause de Nicholas Ray (1955), John John directed by Brillante Mendoza (2008) and Bear Cup directed by Miguel Albaladejo (2004) to analize the paradoxes of intimacy through unconcious family transactions observed within the families of these films. Two types of paradoxes have here through been revealed : the closed and inclosing paradoxality as in the families of both the two first films those families are pervers and psychotic. A more open paradoxality appears in the last two films where the fatality of the drama seems able to be foiled. Three types of intimacy are also approached : the intimacy shared within the family, the intimacy of the inter-subjective, and the narcissistic intimacy towards oneself. An analysis of the paradoxes of intimacy between professional interventions allows bringing to light a paradoxality through dreams, fictions and the imaginative in meeting someone. ResumenLa autora de la presente contribución reúne cuatro películas con el fin de analizar las paradojas de la intimidad a través de las transacciones familiares inconscientes observadas en las familias que aparecen en las mismas. Se trata de La propiedad privada de Joachim Lafosse (2007), El furor de vivir (Rebelde sin causa) de Nicholas Ray (1955), John John de Brillante Mendoza (2008) y Cachorro de Miguel Albadalejo (2004). De su análisis, se desprenden dos categorías de paradojas : la paradojalidad cerrada y « encerradora » de las transacciones familiares perversas y psicóticas de las dos primeras películas y la paradojalidad más abierta de las dos últimas donde parece como si se pudiera en cierto modo desbaratar la fatalidad del drama. Por otra parte, se analizan tres tipos de intimidad : la intimidad compartida en familia, la intimidad de la relación intersubjetiva con el Otro y la intimidad narcisista de la relación consigo mismo. Por fin, el análisis de las paradojas de la intimidad en las intervenciones profesionales permite poner de relieve una paradojalidad abierta a través de sueños, ficciones y encuentros imaginarios.