Wanphet, Phalangchok

Reconceptualizing interruptions in talk-in-interaction: Their scope and outcomes in relation to conversational dominance - 2020.


94

Dans les échanges verbaux, les catégories sociales influencent la façon dont les intervenants prennent la parole et dont ils contribuent à la conversation. Ces derniers ne se contentent pas de donner vie à leur classe sociale, ils l’incarnent dans leur interaction avec les autres. Cette étude explore la façon dont les intervenants perçoivent leur propre pouvoir et celui des autres dans le contexte de prises de parole simultanées. Les données proviennent d’une émission de plateau de la télévision britannique. L’hôte, Michael Parkinson, est un homme. L’invitée, la princesse Anne, est membre de la famille royale britannique. L’étude suggère que les interruptions devraient être considérées comme un procédé dynamique selon lequel chaque intervenant est, tour à tour, la personne qui interrompt ou se fait interrompre. Quand les interruptions échouent, la personne qu’on a tenté d’interrompre devrait être considérée comme celle qui domine la conversation ou qui exerce plus de pouvoir que son interlocuteur à ce moment précis de l’échange. Si les interruptions, en tant que phénomène situationnel et alternatif, sont utilisées comme indicateur de pouvoir, ce pouvoir devrait être considéré comme un paramètre fluide, contextuel et négociable de la communication humaine, plutôt que comme un attribut psychologique statique. Social categories influence conversants’ turn designs and their conversational contributions. Conversants not only bring their social categories into being but also perform them in social interaction. This study explores how conversants perceive their own and the other’s power as displayed in simultaneous talk. The data come from a UK TV talk show. The host, Michael Parkinson, is male. The guest, Princess Anne, is a member of the British royal family. The study suggests that interruptions should be viewed as a dynamic process which allows each conversant to be both an interrupter and an interruptee in one stretch of interruptions. When interruptions are unsuccessful, interruptees should be viewed as more conversationally dominant or possessing more power than interrupters on that particular turn. If interruptions, which are a turn-by-turn, context-bound phenomenon, are to be used as an indicator of power, power should be viewed as a fluid, context-sensitive, negotiable feature of human communication rather than a static psychological attribute. Las categorías sociales influyen en los diseños de distribución de turnos de los hablantes y sus contribuciones a la conversación. Los conversadores no solo crean sus categorías sociales, sino que también las implementan en la interacción social. Este estudio analiza cómo los conversadores perciben su propio poder y el de sus interlocutores según el transcurso de una conversación conjunta. Los datos proceden de un programa televisivo de entrevistas del Reino Unido. El presentador, Michael Parkinson, es un hombre. La invitada, la princesa Anne, es miembro de la familia real británica. El estudio sugiere que las interrupciones deberían considerarse como un proceso dinámico que permite a cada conversador ser, al mismo tiempo, un interruptor y un interrumpido a lo largo de una serie de interrupciones. Cuando las interrupciones no prosperan, debería considerarse que los interrumpidos son más dominantes conversacionalmente o que tienen más poder que los interruptores en ese turno en concreto. Si usamos las interrupciones (fenómeno de turnos sucesivos vinculado al contexto) como un indicador de poder, entonces éste debe considerarse como una característica fluida, negociable y sensible al contexto de la comunicación humana, más que como un atributo psicológico estático.