Moretto, Luisa

Coproduction du service d'eau et recomposition de l'espace intra-urbain dans la périphérie sud de Caracas - 2011.


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RésuméAu Venezuela, au cours de la dernière décennie, des formes originales de collaboration entre les pouvoirs publics et les habitants des quartiers pauvres ont été développées pour améliorer l’accès à l’eau potable dans les occupations illégales de terrains. Ces nouvelles formes de coproduction du service d’eau remplacent progressivement les pratiques informelles d’accès et contribuent en même temps à une transformation dans les modes d’appropriation du barrio par ses habitants. En se fondant sur des études récentes de ces nouvelles formes de participation citoyenne dans la fourniture du service d’eau potable et sur deux études de cas dans la périphérie sud de Caracas, cet article montre comment le passage des pratiques informelles d’accès à l’eau potable à un système de coproduction du service participe à la recomposition de l’espace des quartiers (barrios) et contribue à mettre en évidence les dérives possibles de la démocratie participative au Venezuela. In the last decade, some original forms of collaboration between public authorities and low-income communities have been developed in Venezuela to improve access to drinking water in illegal settlements. These new forms of service co-production are progressively replacing informal practices in accessing water and, at the same time, changing the way residents appropriate their settlement. The paper, based on recent studies about these current forms of citizen participation in water provision as well as two case studies from the Caracas Southern periphery, aims to show how the move from informal practices in accessing water to existing forms of service co-production collaborate on the one hand in the re-composition of the settlement’s space, and on the other, contribute to highlighting possible shortcomings in participatory democracy in Venezuela. ResumenEn Venezuela, en los últimos diez años, se han desarrollado unas formas originales de colaboración entre los poderes públicos y las comunidades a bajos recursos, para mejorar el acceso al agua en los barrios ilegales. Estas nuevas formas de co-producción del servicio están progresivamente remplazando las prácticas informales de acceso al agua y, al mismo tiempo, contribuyendo a la transformación de las maneras de apropiación de los barrios por los habitantes. Apoyándose en estudios recientes sobre las formas de participación popular en los servicios de agua y en dos casos de estudios de la periferia en el sur de Caracas, este artículo muestra cómo el pasaje de las prácticas informales de acceso al agua a los sistemas actuales de co-producción del servicio contribuyen, de un lado, a la recomposición del espacio del barrio y, de otro lado, a poner en evidencia la configuración de posibles limitaciones de la democracia participativa en Venezuela.