TY - BOOK AU - Spindler,Lucas AU - Fathallah,Nadia AU - Pillant-Le Moult,Hélène AU - Pommaret,Élise AU - Thomas,Christian AU - Benfredj,Paul AU - Soudan,Denis AU - de Parades,Vincent TI - Comment explorer une incontinence anale ? D’abord avec le doigt… mais encore ? PY - 2020///. N1 - 25 N2 - Anal incontinence (AI) is defined by the impossibility of voluntarily controlling the emission of materials and gases. In France, its prevalence is estimated at 5% of the population for stool AI and up to 17% for AI with gas. This prevalence increases with age. The main risk factors are age, female sex, chronic diarrhea, diabetes, gynecological-obstetrical history, anorectal surgery and neurological diseases. The aetiological assessment is based primarily on an interrogation and a thorough proctological and general examination that identify in nearly 2/3 of the cases the mechanism of AI. No further exploration is indicated in first intention except for colonoscopy in the presence of risk factors. The treatment is based primarily on the regularization of transit and pelvic floor rehabilitation. It is only in case of failure of the medical treatment that further explorations will be requested, directed by the clinic. The endoanal ultrasound shows sphincter defect which can in certain cases need a sphincter repair. Anorectal manometry is useful for looking for a disorder of rectal sensitivity or compliance, assessing resting pressures and the magnitude of voluntary contraction to guide rehabilitation with biofeedback. Dynamic pelvic imaging can specify a pelvic floor disorders whose treatment is surgical. The place of electrophysiological explorations appears limited. The treatment of AI has undergone a major evolution in recent years with the neuromodulation of sacred roots whose indications are more and more broad although its mechanism of action are imperfectly known; L’incontinence anale (IA) est définie par l’impossibilité de contrôler volontairement l’émission des matières ou des gaz. On estime en France sa prévalence à environ 5 % de la population pour l’IA aux selles et jusqu’à 17 % en prenant en compte l’IA aux gaz. Cette prévalence augmente avec l’âge. Les principaux facteurs de risque sont l’âge, le sexe féminin, la diarrhée chronique, le diabète, les antécédents gynéco-obstétricaux et de chirurgie ano-rectale et les maladies neurologiques. Le bilan étiologique repose avant tout sur un interrogatoire et un examen proctologique et général qui permettent d’identifier dans près des deux tiers des cas le mécanisme de l’IA. Aucune exploration complémentaire n’est indiquée en première intention en dehors d’une coloscopie en présence de facteurs de risque. Le traitement repose d’abord sur la régularisation du transit puis la rééducation ano-périnéale. Ce n’est qu’en cas d’échec du traitement médical que des examens seront demandés, orientés par la clinique. L’échographie endo-anale permet d’objectiver une rupture sphinctérienne qui peut dans certains cas justifier une réparation sphinctérienne. La manométrie ano-rectale est utile pour chercher un trouble de la sensibilité ou de la compliance rectale, évaluer les pressions de repos et l’amplitude de la contraction volontaire afin de guider la rééducation ano-périnéale (biofeedback). Enfin, l’imagerie pelvienne dynamique permet de préciser un trouble de la statique pelvienne dont le traitement est chirurgical. La place des explorations électrophysiologiques apparaît limitée. Le traitement de l’IA a connu une évolution majeure ces dernières années avec l’apparition de la neuromodulation des racines sacrées dont les indications sont de plus en plus larges bien que son mécanisme d’action ne soit qu’imparfaitement connu UR - https://shs.cairn.info/revue-hepato-gastro-et-oncologie-digestive-2020-2-page-172?lang=fr&redirect-ssocas=7080 ER -