Mariaches, J.
Ce qui est pur, et ce qui est impur
- 1957.
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ABEL JACOB HERZBERG, né en 1893 à Amsterdam, est l’un des écrivains de langue néerlandaise les plus en vue de nos jours. Son œuvre, entièrement inspirée par des thèmes juifs, occupe, en vertu de ses qualités littéraires, une place de choix dans les lettres néerlandaises. Eminent avocat du barreau d’Amsterdam, A. J. Herzberg milite depuis 1910 dans les rangs sionistes ; de 1934 à 1939, il présidait l’Union Sioniste des Pays-Bas. Pendant la dernière guerre, il eut à subir d’abord l’internement dans les camps de Hollande, puis la déportation et l’internement à Bergen-Belsen. Après la Libération, il rentra dans sa ville natale. Sa première œuvre littéraire a été une pièce de théâtre intitulée « La Patrie », ayant pour sujet la persécution des Juifs par Hitler, qui date de 1934. En 1946, il publie dans une revue littéraire d’Amsterdam sept articles sur Bergen-Belsen, réunis peu après en volume sous le titre « Amor fati » (Amour du destin). Cet ouvrage obtient le prix Wijnandt Franchen, le « G oncourt » hollandais. Son succès fut considérable. Le texte que nous publions ci-dessous est extrait de ce volume. En 1950, c’est la publication du journal tenu par l’auteur à Bergen-Belsen. Peu après, parait sa « Chronique de la persécution des Juifs » (en Hollande, sous l’occupation nazie), ouvrage historique de grande valeur, couronné par le prix Jan Campert. Sur demande de la municipalité d’Amsterdam, A. J. Herzberg écrit une puissante tragédie : « Hérode, l’histoire d’un tyran », qui fut représentée avec un vif succès au Festival d’Art Dramatique à La Haye. En plus de ces œuvres importantes, A. J. Herzberg est l’auteur d’un grand nombre d’articles et d’essais d’inspiration sioniste, ainsi que de la traduction néerlandaise de l’œuvre d’Esmolly, « Anche Breschit », écrite en hébreu. Nous sommes heureux de présenter à nos lecteurs un texte, traduit pour la première fois en français par Mme A. Kudisch, particulièrement émouvant dans sa sobriété, extrait, comme nous l’avons dit, de l’œuvre majeure de A. J. Herzberg « Amor fati » et très caractéristique de sa manière.