Breton, Émile

Godard, Rossellini et le cinéma italien - 2020.


67

Partant de la lecture faite par Jean-Luc Godard dans Histoire (s) du cinéma rappelant que « le seul film au sens de cinéma [NDLR : il s’agit de Rome, ville ouverte, de Rossellini] qui a résisté à l’occupation du cinéma par l’Amérique, à une certaine façon uniforme de faire le cinéma, ce fut le cinéma italien », cet article est l’occasion de revisiter cette histoire dans sa longue durée, des Maciste et des divas du début du siècle aux films fascistes et au néo-réalisme. L’ensemble rapporté aux secousses qui ébranlèrent le pays en plus d’un siècle d’histoire. Godard, Rossellini and Italian cinemaThis essay takes its start from Jean-Luc Godard’s dictum, in his Histoire (s) du cinéma, according to whom (referring to Rossellini’s Open City) “the only film, as cinema, which resisted the occupation of cinema by America, which resisted a certain uniform way of making cinema, was an Italian film.” It then revisits the history of that cinema in the long run – from the “Macistes” and “divas” of the early days to film under Fascism and to neorealism – in its relation to the historical seisms that shook the country over more than a century.