Ravit, Magali

Clinique de l'infanticide. Un corps-à-corps mortifère - 2009.


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Clinique de l’infanticide. Un corps-à-corps mortifère. À partir d’une pratique clinique en milieu carcéral et en appui sur des épreuves projectives (Rorschach et T.A.T), les auteurs considèrent comment le meurtre d’enfant par leur mère serait une tentative dramatique et désespérée d’organiser l’expérience agonistique. L’infanticide apparaîtrait comme un moyen d’échapper à un vécu de profonde détresse, auto-engendrée et mise en scène dans une fusion mortifère avec l’enfant. Le passage à l’acte apparaîtrait comme le seul moyen de faire figurer sur la scène externe ce qui de la fusion primitive renvoie à une désillusion traumatique. Les bénéfices du passage à l‘acte permettraient que la représentation de l’enfant mort, sacrifié, serve de contre-investissement à une douleur aliénante. Clinical work with infanticide. A deadly body-to-body engagement. Basing themselves on clinical practice in prison situations, and with the aid of projective tests (Rorschach and T.A.T), the authors consider how the murder of a child by its mother could be a dramatic and desperate attempt to organize an agonising experience. Infanticide could appear to be a means of escaping from deep, self-inflicted grief, set on stage in a deadly fusion with the child. This acting out would appear to be the only way to externally present something which, from the primitive fusion, refers to a traumatic disillusionment. The benefits of such acting out would allow the representation of the dead, sacrificed child to act as a counter-cathexis for an alienating pain. Resumen Clínica del infanticidio. Un cuerpo a cuerpo mortifero. A partir de una practica clinica en medio carcelario y apoyándose en las pruebas proyectivas (Rorschach et T.A.T), los autores reflexionan sobre cómo el asesinato de un nino por su madre podría ser un intento dramático y desesperado de organizar la experiencia agónica. El infanticidio parece ser un modo de escapar a una vivencia de profundo desamparo, auto-engendrado y escenificado en una fusión mortifera con el niño. El paso al acto aparecería como el único modo de figurar en la escena externa aquello que de la fusión primitiva remite a una desilusión traumática. Los beneficios del paso al acto permitirían que la representación del niño muerto, sacrificado, sirva de contra-investidura a un dolor alienante.