TY - BOOK AU - Boivin,Sylvie TI - Gaëtan de Clérambault et l'automatisme mental PY - 2010///. N1 - 93 N2 - Resumé Gaëtan Gatian De Clérambault propose au travers d’une longue série d’articles s’étalant de 1909 à 1930 ce qui va constituer le dogme de l’automatisme mental. Ce syndrome engage à l’époque une prise de position théorique sur la clinique des psychoses en rupture avec la thèse dominante de Magnan et son délire à évolution systémique progressif. En effet pour De Clérambault, le délire ne relève pas d’une étiologie idéogène mais est secondaire à un ensemble de phénomènes classiques qui opèrent une véritable « scission du moi » et qu’il suppose d’origine organique. Ces phénomènes suivent un certain ordre de succession dans leur apparition passant du registre purement psychique (constituant le stade du « Petit Automatisme ») au registre verbal puis aux sphères sensitives et motrices (tableau final du Grand Automatisme Mental). Sur cette base se construit un délire, « une personnalité secondaire » dont les caractéristiques dépendent de la personnalité antérieure du sujet et du degré d’hostilité qu’engendre l’automatisme mental. Au-delà des critiques de ce dogme en tant que théorie mécaniciste et organiste, on doit reconnaître une pertinence évidente dans cette acuité de Clérambault à faire le tour des manifestations de la psychose pour en retenir un substrat essentiel, irréductible, ce que ne manquera pas de faire son élève Jacques Lacan; Clérambault’s “automatisme mental” Clérambault is most well known in the Anglo-Saxon literature for his work on erotomania otherwise known as Clérambault’s Syndrome. However his detailed phenomenology of psychosis have transcended nosological debates. Stating that hallucinations precede delusions, Clérambault reversed the perspective previously put forward by predecessors like Magnan. He described a coherent system where hallucinations are subcategorised and grouped into a set of subtle mental phenomena called « petit automatisme » on the one hand, and rich verbal, sensory and motor hallucinations, grouped into the « grand automatisme » on the other hand. He depicted the longitudinal course of psychosis where the « petit automatisme » appeared as a prodromal form of psychosis whereas the full-blow picture was accompanied by the « grand automatism » UR - https://shs.cairn.info/revue-perspectives-psy-2010-3-page-226?lang=fr&redirect-ssocas=7080 ER -