Nanema, Désiré
Mali : Troubles bipolaires : aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques au Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouedraogo, Burkina Faso
- 2018.
93
le trouble bipolaire est une affection sous-diagnostiquée et insuffisamment traitée. Il s’agissait d’évaluer les troubles bipolaires au Centre Hospitalier Universitaire de Ouagadougou. Nous y avons mené une étude transversale descriptive rétrospective allant du 1er Janvier 2000 au 31 Décembre 2010. Au cours de la période d’étude, sur 8197 patients reçus, 89 l’ont été pour troubles bipolaires soit une prévalence de 1,2 %. L’âge moyen des patients était de 32,6±10,7ans, à majorité de sexe masculin et célibataire. L’agitation psychomotrice, l’agressivité et l’insomnie étaient les principaux motifs de consultation. La majorité des patients (95,5 %) présentait un trouble bipolaire type I. Les antipsychotiques, les antidépresseurs tricycliques étaient largement utilisés, ainsi que la carbamazépine qui était le thymorégulateur le plus prescrit. Notre étude montre une prévalence assez élevée des troubles bipolaires dans notre contexte, et démontre la nécessité de mener des études comparatives, pour une meilleure connaissance et prise en charge de cette pathologie dans le contexte africain. bipolar disorder is a disease underdiagnosed and undertreated. This was to evaluate bipolar disorder at the Ouagadougou University Hospital. We have conducted a retrospective descriptive cross-sectional study from 1 January 2000 to 31 December 2010. During the study period, on 8197 patients received, 89 were for bipolar disorder or a prevalence of 1.2 %. The average age of patients was 32.6 ± 10,7 ans, predominantly male and single sex. The psychomotor agitation, aggression and insomnia were the main reasons for consultation. The majority of patients (95.5 %) had bipolar disorder type I antipsychotics, tricyclic antidepressants were widely used, and carbamazepine was the most prescribed mood stabilizer. Our study shows a fairly high prevalence of bipolar disorders in our context, and demonstrates the need for comparative studies to improve knowledge and management of this disease in the African context.