Becchi, Paolo
La position de l'Église catholique sur la transplantation d'organes à partir de cadavres
- 2007.
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RésuméLe Magistère s’est exprimé de façon riche et complexe sur la question du don d’organes, le point nodal étant l’équivalence ou non entre mort cérébrale et mort humaine. Pie XII ne semblait pas accepter une telle équivalence. En cas de doute, il faut appliquer le principe in dubio pro vita. Pour Jean-Paul II, en cas de doute, les transplantations doivent être suspendues. Le dilemme, dont le pape était bien conscient, est celui qui consiste à prélever un organe sur une personne pour laquelle il devient impossible par ce geste de continuer à vivre. L’Académie pontificale des sciences, à la suite du Magistère de Jean-Paul II, accepte la nouvelle définition de la mort en termes cérébraux. Benoît XVI semble infléchir cette doctrine. Le cardinal Meisner, archevêque de Cologne, s’est exprimé récemment en ce sens. The Magisterium has given us a rich and complex reflection on the question of donating organs, the nodal point being the equivalence, or not, between brain death and human death. It would appear that Pius XII did not accept such an equivalence. If there were doubt, the principle of in dubio pro vita should be applied. John-Paul II advocated that transplantation should be adjourned in the presence of doubt. The dilemma, of which the Pope was well aware, is the fact of retrieving an organ from a person who, because of its removal, cannot possibly continue to live. The Pontifical Academy of Sciences, following the Magisterium of John-Paul II, accepted the new definition of death in terms of cerebral activity. Benedict XVI would appear to be operating a shift in direction, as did Cardinal Meisner, Archbishop of Cologne only recently.