Matos, Michaelangelo
Sur « Love Child » des Supremes
- 2015.
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Il était une fois, au début des années 1960 à Detroit, Michigan, un trio de chanteuses qui allait devenir célèbre grâce à des tubes comme « Baby Love » ou « Where did our love go » et servir de tremplin à la diva Diana Ross : les Supremes. L’histoire du groupe ne se résume toutefois pas à un simple chapitre de la légende de la soul. Ni même à la façon dont Motown, sa maison-mère, a su faire de l’art et de l’argent. Dans ce texte, le journaliste américain Michaelangelo Matos (passé par le Guardian, Village Voice ou encore Rolling Stone) a choisi d’en faire la démonstration en se penchant sur le berceau de « Love Child ». En déconstruisant ce succès tardif et emblématique des Supremes, il va mettre en lumière un pan entier de l’histoire sociale des États-Unis et, en lui superposant son propre roman familial, comprendre ce que tout amateur de pop pressent de manière plus ou moins diffuse : une simple chanson peut devenir une véritable question de vie ou de mort.