Devôge, Jean-Marc
L’écriture qui panse et qui repense
- 2022.
63
C’est un bout de l’histoire d’un retraité se promenant en moto qui se fracasse contre un lampadaire. La perte au plan physique est brutale, spectaculaire, réparable. C’est au plan psychique que la peur gagne et s’étend. Je ne suis pas revenu. J’ai changé de personnalité. J’écris mes mémoires pour me rassurer, pour fixer. J’ai peur de tout perdre. Je me lance dans une chronique par crainte diffuse. Ma thérapie, en tête à tête, me rassure, quand l’écriture, seule, m’encourage. C’est ce chemin mené en parallèle et au départ sans objectif précis qui peu à peu me conduit à une (presque) discipline. L’écriture m’a permis de faire face dans un combat que j’ai cru, un temps, avoir perdu et dont finalement je sors apaisé.