Foot, Robin
Faut-il protéger le métro des voyageurs ? Ou l'appréhension du voyageur par les ingénieurs et les conducteurs
- 2005.
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RésuméL’automatisation actuelle du métro parisien soulève un paradoxe moral étrange : dès lors que l’on supprime les conducteurs, les ingénieurs conçoivent un métro « protégé » des voyageurs, mais ils laissent les métros avec conducteurs sans protection. Cette dissymétrie de traitement est d’autant plus étrange qu’elle semble trouver, du côté des conducteurs, un acquiescement tacite. La compréhension de cette situation étrange suppose d’analyser sur une relative longue période la manière dont les ingénieurs et les conducteurs composent leur communauté d’action au travers des processus d’automatisation, du travail et des conflits. Au cœur de cette dynamique, la peur de l’accident et du suicide voyageur apparaît comme un élément déterminant, même s’il reste la plupart du temps « inexprimé » sauf sous forme d’objet technique, dans l’élaboration d’une stratégie défensive du métier de la conduite. Actual automatization of Parisian subway raises up a paradox : when operators are suppressed, engineers conceive a subway protected from passengers but leave subways with operators without any protection. This dissymmetrical treatment is stranger because of tacit acquiescence apparently found in the side of operators. Understanding this strange situation implies to analyse during a long time the way in which engineers and operators compose their community of actions, through process of automatization of work and conflicts. In the heart of this dynamics, fear of passenger’s accident and suicide appears as a decisive element, however it remains on most cases « unexpressed », except under the frame of technical object, during development of a defensive strategy of driving as a profession. ResumenLa automatización de actual metro parisino, pone en evidencia un curiosa paradoja moral :desde que se decide suprimir a los conductores, los ingenieros conciben un metro « protegido » de los pasajeros, pero dejan a los conductores sin protección, en los metros que aun son conducidos por operarios. Esta disimetría en el tratamiento, es aun más bizarra en tanto que pretende encontrar entre los conductores una tácita aquiescencia. La comprensión de esta anormal situación, presupone analizar dentro de un relativamente largo período, de qué manera condutores e ingenieros componen su comunidad de acción a través de procesos de automatización, de trabajo y de conflicto. En el corazón de esta dinámica, el miedo al accidente o al suicidio del pasajero que se lanza a las vías, aparece como un elemento determinante. Aun sí la mayor parte del tiempo resulta « inexpresado », salvo bajo la forma de un objeto técnico, dentro de la elaboración de una estrategia defensiva en el oficio de conducir trenes.