Moreau Ricaud, Michelle
Brève histoire de la psychanalyse en Hongrie
- 2007.
21
Il s’agit ici de faire la chronique du mouvement psychanalytique en Hongrie. Après qu’il ait résisté à la théorie freudienne, la relecture de Freud convainc Ferenczi de l’importance capitale de ce nouveau savoir. Il se voue alors à la Cause et malgré l’opposition des médecins et des universitaires, il réussit à créer une association psychanalytique, puis un enseignement à l’université de médecine, soutenu par l’amitié de Freud. Son influence sur le milieu littéraire est patente pendant quelques années. Il laisse une œuvre théorique et pratique originale. Il a su créer avec de jeunes collègues une atmosphère propice à la recherche et leurs travaux autour du chef d’école les feront reconnaître comme « l’Ecole de Budapest ». Puis la guerre, l’exil, l’oubli, la censure joueront leur rôle destructeur. La sortie de ce « purgatoire » est récente grâce aux travaux de Balint, à la politique éditoriale de J. Dupont et au rôle actif d’analystes formés dans la clandestinité (L. Nemes, G. Hidas) qui ont œuvré pour exister institutionnellement et rejoindre la communauté analytique internationale. Des recherches en France, en Hongrie et dans le monde continuent. A Brief History of Psychoanalysis in Hungary. This article presents an account of the psychoanalytical movement in Hungary. Ferenczi first rejected Freudian theories, but, on re-reading his works, became convinced of the primary importance of Freud’s ideas. He then rallied the Cause and, despite opposition from doctors and academics, managed to set up a psychoanalytical association and a course at the School of Medicine with Freud’s support. Ferenczi’s influence on literary circles over these years was great. His writings attest to his theory and practice and are highly original. He also knew how to establish an atmosphere conducive to research with young colleagues, and their findings, under the aegis of their leader, were to earn them the title of ‘Budapest School.’ Then came war, exile, neglect and censorship and destruction in their wake. Hungarian psychoanalysis has only recently emerged from this dark tunnel, thanks to the works of Balint, the editorial policies of J. Dupont and the active role played by analysts trained clandestinely (L. Nemes, G. Hidas), who have laboured to obtain institutional recognition and rally the international analytical community. Research in France and Hungary into this is currently underway.