Seignan, Gérard <br/><br/>
La physiologie de la pensée du XVIIIe siècle au début du XXe : de la dissipation des « esprits » aux mutations caloriques 

 -  2013.<br/>							 
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<br/><br/> Entre le xviiie siècle et le début du xxe, les physiologistes donnent des versions radicalement différentes du processus intellectif. Au xviiie siècle la formation de la pensée est inférée à un mouvement de la matière cérébrale indispensable aux manifestations de l’intelligence. Mais ce n’est pas tout, car selon les experts, l’abondance du fluide nerveux dans la tête jugé complémentaire de ce mouvement intestin, s’il facilite les opérations de l’esprit, peut nuire aussi parfois à l’économie corporelle. L’hygiène des « gens de lettres » abonde ce modèle. Au xixe siècle, tout change. C’est à l’excitation de l’organe de la pensée, relative à la confluence des fluides vitaux vers l’encéphale, que les physiologistes accordent le pouvoir de fabriquer l’intellection, et cela jusqu’à la fin du xixe siècle où la thermodynamique fournit de nouveaux arguments aux explications du métabolisme idéel. Des enseignements en sont tirés au début du xxe sur la façon de gérer l’énergie corporelle pour ne pas entamer le potentiel cérébral.  Abstract. Between the 18th century and the beginning of the 20th, the physiologists give versions radically different from the intellective process. At the 18th century, the formation of the thought is inferred with the movement of the cerebral matter essential to the manifestation of intelligence. But this is not all, because according to the experts, the abundance of the nervous fluid in the head, considered to be complementary to this internal movement, if it facilitates the operations of the spirit, can harm the body economy also sometimes. The hygiene of « men of letters » abounds this model. At the 20th any exchange. It is with the excitation of the organ of the thought relating to the junction of the vital fluids toward brain that the physiologists grant the power to manufacture the intellection and that, until the end of the 19th century when the thermodynamic one provides new arguments to the explanation of the ideas metabolism. Lesson of it is drawn at the beginning of the 20th century on the way of managing body energy without to start the cerebral potential.