Dusoulier, Amandine

OTAN vs. Russie : la stratégie du « flanc est » - 2020.


6

L’invasion de la Géorgie (2008) et l’annexion de la Crimée (2014) ont déclenché la sonnette d’alarme dans le chef d’anciennes républiques soviétiques. Craignant d’être les prochaines sur la liste du Kremlin, plusieurs d’entre elles ont interpelé les instances euro-atlantiques. Nous trouvons intéressant de traiter le cas des pays baltes qui n’ont pas hésité à demander des preuves de «  réassurance » de la part de l’UE et surtout de l’OTAN. Pour faire face à cette menace multiforme, l’Alliance a élaboré un programme de dissuasion consolidé par les sommets du Pays de Galles (2014) et de Varsovie (2016). En plus d’opérations purement militaires, l’OTAN a structuré sa dissuasion autour de plusieurs autres axes allant de la création de centres de recherche spécialisés dans la lutte contre les menaces hybrides en passant par la signature d’accords bilatéraux et le développement de la résilience nationale. En somme, l’objectif de l’OTAN est de fournir une réponse globale à la menace russe et d’offrir un front uni face à l’adversité. The invasion of Georgia (2008) and the annexation of Crimea (2014) set off alarm bells among then Soviet Republics. Because of the perceived risks of being next on the list of the Kremlin, several of them reminded the Euro-Atlantic authority. We think it is interesting to deal with the case of Baltic States which required reassurance proofs from the EU and especially NATO. In order to cope with this multiform threat, the Alliance developed a deterrence strategy reinforced by Wales summit (2014) and Warsaw summit (2016). In addition to launching military operations, NATO structured its deterrence around several other axes : creating research centres specialized in the related issues of addressing hybrid threats, finalising bilateral agreements and improving national resilience. In conclusion, NATO’s goal is able to provide a global response to the Russian threat and present an united front to adversity.