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La montée de diverses formes de radicalisation violente interpelle à la fois les champs politique et psychosocial. Différents programmes de prévention voient le jour, lesquels s’inspirent notamment des facteurs de risque et de protection face à la radicalisation violente que la littérature sur le sujet identifie. Cet article se penche sur ces facteurs pour ensuite interroger l’éventuelle pertinence d’approches centrées sur l’art dans la prévention de la radicalisation violente. Pour ce faire, les questions soulevées par un projet pilote mené auprès de jeunes attirés par la radicalisation violente et misant sur leur engagement dans des activités artistiques servent d’amorce à la réflexion. Celle-ci mettra en lumière certains enjeux entourant le recours à l’art comme voie d’expression alternative à la violence, en s’attardant notamment aux conditions dans lesquelles ce recours peut être signifiant.

‪The rise of various forms of violent radicalization challenges both the political and psychosocial realms. In response, various prevention programs are being developed, notably based on risk and protective factors identified in the literature on violent radicalization. This article examines these factors and questions the possible relevance of art-centered approaches in preventing violent radicalization. Questions raised by a recent pilot project carried out with young people attracted by violent radicalization and monitoring their engagement in artistic activities served as a starting point for reflection. This work will highlight certain issues surrounding the use of art as an alternative outlet to violence by focusing particularly on the conditions under which this recourse can be meaningful.‪