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Questioning fishing access agreements towards social and ecological health in the Global South

Par : Contributeur(s) : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2021. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Alors que les écosystèmes marins jouent un rôle majeur dans la régulation du climat et la capacité de notre planète à faire face aux changements climatiques, ils sont également essentiels pour fournir de la nourriture, des moyens de subsistance et des revenus à des milliards de personnes dans le monde.Malheureusement, ils font face à des pressions croissantes d’origine anthropique. Dans de nombreuses régions, différents types d’accords ont historiquement organisé et marchandisé l’accès aux ressources des Zones économiques exclusives d’Etats côtiers pour les pays pratiquant la pêche dans les eaux dites « lointaines ». Ces mécanismes commerciaux de longue date peuvent prendre la forme d’accords privés entre un Etat et un armateur, d’accords publics entre deux États, ou encore de sociétés mixtes (joint-ventures en anglais) entre deux entités privées. Ils sont utilisés par un éventail de pays et unions de pays pratiquant la pêche industrielle tels que l’Union européenne, les Etats-Unis, la Russie, le Japon et la Chine, afin d’accéder aux ressources halieutiques des pays « du Sud ».En Europe, ces accords de pêche prennent généralement la forme d’accords publics négociés entre un État côtier (par exemple le Sénégal ou Madagascar) et la Commission européenne, pour le compte des flottes européennes. Ces accords de pêche sont devenus partie intégrante de la Politique commune de la pêche, permettant aux navires de l’Union européenne (UE) d’accéder aux eaux du continent africain et, dans une moindre mesure, à celles de l’Océanie, abondantes en ressources halieutiques.Contrairement à d’autres pays disposant d’une flotte de pêche distante tels que la Russie, la Turquie ou la Chine – dont les préjudices sur les écosystèmes locaux et les communautés côtières sont suspectés mais peu documentés – l’analyse des accords de pêche européens est facilitée par une certaine transparence et disponibilité des données. Ce papier a pour objectif d’étudier et d’interroger les principes des accords de pêche à travers le prisme des accords publics établis entre l’Union européenne et certains pays africains.Après avoir brièvement rappelé le contexte des formes de propriété en mer et de gestion des ressources marines, nous proposons de présenter un état des lieux des accords de pêche de l’UE. Suite à ce panorama, la notion de « surplus », au cœur de nombreux accords de pêche, est explorée et questionnée. Nous concluons avec trois pistes pour les chercheurs et les décideurs : i) le développement de modèles holistiques régionaux et multi-usagers pour faire évoluer la base scientifique de ces accords, ii) la nécessité d’augmenter les investissements dans la recherche et la transparence afin de développer de tels modèles, et iii) l’amélioration du suivi, du contrôle et de la surveillance indispensable pour orienter les pratiques vers davantage de durabilité et d’équité.Abrégé : While marine ecosystems play a major role in the regulation of climate and our Planet’s ability to cope with climate change, they are also critical for providing food, livelihood, and income to billions of people worldwide. Unfortunately, they face increasing threats due to anthropic activities. In many regions, various types of agreements have historically organized and commodified the access to the resources of the Exclusive Economic Zones of coastal States to distantwater fishing nations. These longstanding commercial mechanisms can take the form of either private agreements between a State and a fishing company, public agreements between two States, or joint ventures between two companies. They are used by a variety of industrialized fishing countries and blocs such as the European Union, the USA, Russia, Japan, and China to access fisheries resources in the waters of the Global South. In Europe, these fishing agreements most often take the form of “public access agreements”, i.e. agreements that are negotiated between a coastal State (e.g. Senegal or Madagascar) and the European Commission, on behalf of the European fleets. These public fishing access agreements have become an integral part of the Common Fisheries Policy, granting EU vessels access to the bountiful waters of Africa, and, to a much lower extent, Oceania. Unlike for other fishing nations such as Russia, Turkey or China — whose severe impacts on local ecosystems and coastal communities are suspected but poorly documented — the analysis of European public fishing access agreements is facilitated by a relatively high level of transparency and data availability. This paper examines and questions global fishing access agreements through the lens of the public agreements established between the European Union and African countries. Specifically, we contextualize the property and management of marine resources at sea, and provide some of the most upto-date information regarding the state-of play of EU public fishing access agreements. The notion of “surplus”, which is at the heart of many global fishing agreements, is also explored and challenged. We conclude our analysis with three avenues for researchers and policy makers: i) the development of more complex, multi-user regional models as the scientific basis for fishing access agreements, ii) the need to increase research investments and transparency in order to develop such models, and iii) an improvement in monitoring, control and surveillance necessary to drive practices in the Global South towards more sustainability and equity. JEL Classification Q22, F18, 013
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Alors que les écosystèmes marins jouent un rôle majeur dans la régulation du climat et la capacité de notre planète à faire face aux changements climatiques, ils sont également essentiels pour fournir de la nourriture, des moyens de subsistance et des revenus à des milliards de personnes dans le monde.Malheureusement, ils font face à des pressions croissantes d’origine anthropique. Dans de nombreuses régions, différents types d’accords ont historiquement organisé et marchandisé l’accès aux ressources des Zones économiques exclusives d’Etats côtiers pour les pays pratiquant la pêche dans les eaux dites « lointaines ». Ces mécanismes commerciaux de longue date peuvent prendre la forme d’accords privés entre un Etat et un armateur, d’accords publics entre deux États, ou encore de sociétés mixtes (joint-ventures en anglais) entre deux entités privées. Ils sont utilisés par un éventail de pays et unions de pays pratiquant la pêche industrielle tels que l’Union européenne, les Etats-Unis, la Russie, le Japon et la Chine, afin d’accéder aux ressources halieutiques des pays « du Sud ».En Europe, ces accords de pêche prennent généralement la forme d’accords publics négociés entre un État côtier (par exemple le Sénégal ou Madagascar) et la Commission européenne, pour le compte des flottes européennes. Ces accords de pêche sont devenus partie intégrante de la Politique commune de la pêche, permettant aux navires de l’Union européenne (UE) d’accéder aux eaux du continent africain et, dans une moindre mesure, à celles de l’Océanie, abondantes en ressources halieutiques.Contrairement à d’autres pays disposant d’une flotte de pêche distante tels que la Russie, la Turquie ou la Chine – dont les préjudices sur les écosystèmes locaux et les communautés côtières sont suspectés mais peu documentés – l’analyse des accords de pêche européens est facilitée par une certaine transparence et disponibilité des données. Ce papier a pour objectif d’étudier et d’interroger les principes des accords de pêche à travers le prisme des accords publics établis entre l’Union européenne et certains pays africains.Après avoir brièvement rappelé le contexte des formes de propriété en mer et de gestion des ressources marines, nous proposons de présenter un état des lieux des accords de pêche de l’UE. Suite à ce panorama, la notion de « surplus », au cœur de nombreux accords de pêche, est explorée et questionnée. Nous concluons avec trois pistes pour les chercheurs et les décideurs : i) le développement de modèles holistiques régionaux et multi-usagers pour faire évoluer la base scientifique de ces accords, ii) la nécessité d’augmenter les investissements dans la recherche et la transparence afin de développer de tels modèles, et iii) l’amélioration du suivi, du contrôle et de la surveillance indispensable pour orienter les pratiques vers davantage de durabilité et d’équité.

While marine ecosystems play a major role in the regulation of climate and our Planet’s ability to cope with climate change, they are also critical for providing food, livelihood, and income to billions of people worldwide. Unfortunately, they face increasing threats due to anthropic activities. In many regions, various types of agreements have historically organized and commodified the access to the resources of the Exclusive Economic Zones of coastal States to distantwater fishing nations. These longstanding commercial mechanisms can take the form of either private agreements between a State and a fishing company, public agreements between two States, or joint ventures between two companies. They are used by a variety of industrialized fishing countries and blocs such as the European Union, the USA, Russia, Japan, and China to access fisheries resources in the waters of the Global South. In Europe, these fishing agreements most often take the form of “public access agreements”, i.e. agreements that are negotiated between a coastal State (e.g. Senegal or Madagascar) and the European Commission, on behalf of the European fleets. These public fishing access agreements have become an integral part of the Common Fisheries Policy, granting EU vessels access to the bountiful waters of Africa, and, to a much lower extent, Oceania. Unlike for other fishing nations such as Russia, Turkey or China — whose severe impacts on local ecosystems and coastal communities are suspected but poorly documented — the analysis of European public fishing access agreements is facilitated by a relatively high level of transparency and data availability. This paper examines and questions global fishing access agreements through the lens of the public agreements established between the European Union and African countries. Specifically, we contextualize the property and management of marine resources at sea, and provide some of the most upto-date information regarding the state-of play of EU public fishing access agreements. The notion of “surplus”, which is at the heart of many global fishing agreements, is also explored and challenged. We conclude our analysis with three avenues for researchers and policy makers: i) the development of more complex, multi-user regional models as the scientific basis for fishing access agreements, ii) the need to increase research investments and transparency in order to develop such models, and iii) an improvement in monitoring, control and surveillance necessary to drive practices in the Global South towards more sustainability and equity. JEL Classification Q22, F18, 013

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