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Impact des antalgiques opioïdes sur la sexualité des femmes suivies pour des douleurs chroniques non cancéreuses

Par : Contributeur(s) : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2019. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : IntroductionLe recours aux antalgiques opioïdes au long cours peut contribuer à l’apparition de dysfonctions sexuelles (DS) féminines. Ainsi, nous avons mené une étude afin de déterminer l’impact des antalgiques opioïdes sur la sexualité féminine. MéthodesIl s’agissait d’une étude de type cas-témoin, auprès de 36 femmes, âgées entre 18 et 40 ans, traitées par des antalgiques opioïdes pour des douleurs chroniques non cancéreuses, pendant au moins 6 mois, comparées à un groupe témoin de 36 femmes qui n’étaient pas traitées par des antalgiques opioïdes, apparié selon l’âge et l’étiologie de la douleur chronique. Le recueil des données s’est fait à partir des données inscrites sur les dossiers médicaux et à l’aide des échelles suivantes : L’échelle visuelle analogique (EVA), l’échelle Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) et l’indice international de la fonction sexuelle féminine (FSFI). RésultatsLa prévalence des DS chez les patientes recevant des antalgiques opioïdes était de 72,2 % ( p=0,795). La moyenne du score total du FSFI était plus réduite (18,96±7,87) par rapport au groupe témoin (22,24±5,53), ( p=0,045). Nous avons trouvé une signification statistique pour la différence des moyennes des scores des items : désir ( p=0,012), excitation ( p=0,013) et lubrification ( p=0,017) qui étaient plus réduites chez les patientes traitées par des antalgiques opioïdes. Les troubles des cycles menstruels étaient associés à l’utilisation des antalgiques opioïdes ( p=0,022) avec un risque augmenté de 5,66 fois par rapport au groupe témoin. En outre, plus la durée du traitement était longue plus nous avons observé des DS touchant essentiellement l’excitation ( r=−0,60 ; p<0,001), la satisfaction ( r=−0,50 ; p=0,002) et la douleur ( r=−0,49 ; p=0,002). D’autre part, nous avons trouvé que l’augmentation de l’équivalent de dose journalière en morphine était corrélée à l’apparition des DS ( r=−0,75 ; p<0,001) en touchant les 6 items de l’FSFI. ConclusionNotre étude a permis d’identifier le lien entre les antalgiques opioïdes et les DS féminines souvent mises sur le compte d’autres comorbidités comme les douleurs chroniques ou les troubles anxiodépressifs.Abrégé : IntroductionThe use of long-term opioid analgesics may contribute to the development of female sexual dysfunction (SD). We conducted a study to determine the impact of opioid analgesics on female sexuality. MethodsThis was a case-control study about 36 women aged between 18 and 40 years, who were treated with opioid analgesics for chronic non-cancer pain for at least 6 months. They were compared to 36 women who were not treated with opioid analgesics, matched by age and etiology of chronic pain. Data collection was based on medical records and using the following scales: Visual Analogue Scale (VAS), Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) and the Female Sexual Function index (FSFI). ResultsThe prevalence of SD in patients receiving opioid analgesics was 72.2% ( P=0.795). The average of the total FSFI score was smaller (18.96±7.87) compared to the control group (22.24±5.53), ( P=0.045). Statistical difference significance was found in mean scores for items: desire ( P=0.012), excitation ( P=0.013), and lubrication ( P=0.017), which were lower in patients treated with opioid analgesics. Menstrual disorder was associated with the use of opioid analgesics ( P=0.022) with an increased risk of 5.66 times compared to the control group. In addition, the longer the duration of treatment, the more we have observed SDs, mainly affecting excitation ( r=−0.60, P<0.001), satisfaction ( r=−0.50, P=0.002), and pain ( r=−0.49, P=0.002). On the other hand, we found that the increase in the daily dose equivalent of morphine was correlated with the onset of SD ( r=−0.75, P<0.001) by affecting the 6 items of the FSFI. ConclusionOur study identified the link between opioid analgesics and female SD often attributed to other comorbidities such as chronic pain or anxio-depressive disorders.
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IntroductionLe recours aux antalgiques opioïdes au long cours peut contribuer à l’apparition de dysfonctions sexuelles (DS) féminines. Ainsi, nous avons mené une étude afin de déterminer l’impact des antalgiques opioïdes sur la sexualité féminine. MéthodesIl s’agissait d’une étude de type cas-témoin, auprès de 36 femmes, âgées entre 18 et 40 ans, traitées par des antalgiques opioïdes pour des douleurs chroniques non cancéreuses, pendant au moins 6 mois, comparées à un groupe témoin de 36 femmes qui n’étaient pas traitées par des antalgiques opioïdes, apparié selon l’âge et l’étiologie de la douleur chronique. Le recueil des données s’est fait à partir des données inscrites sur les dossiers médicaux et à l’aide des échelles suivantes : L’échelle visuelle analogique (EVA), l’échelle Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) et l’indice international de la fonction sexuelle féminine (FSFI). RésultatsLa prévalence des DS chez les patientes recevant des antalgiques opioïdes était de 72,2 % ( p=0,795). La moyenne du score total du FSFI était plus réduite (18,96±7,87) par rapport au groupe témoin (22,24±5,53), ( p=0,045). Nous avons trouvé une signification statistique pour la différence des moyennes des scores des items : désir ( p=0,012), excitation ( p=0,013) et lubrification ( p=0,017) qui étaient plus réduites chez les patientes traitées par des antalgiques opioïdes. Les troubles des cycles menstruels étaient associés à l’utilisation des antalgiques opioïdes ( p=0,022) avec un risque augmenté de 5,66 fois par rapport au groupe témoin. En outre, plus la durée du traitement était longue plus nous avons observé des DS touchant essentiellement l’excitation ( r=−0,60 ; p&lt;0,001), la satisfaction ( r=−0,50 ; p=0,002) et la douleur ( r=−0,49 ; p=0,002). D’autre part, nous avons trouvé que l’augmentation de l’équivalent de dose journalière en morphine était corrélée à l’apparition des DS ( r=−0,75 ; p&lt;0,001) en touchant les 6 items de l’FSFI. ConclusionNotre étude a permis d’identifier le lien entre les antalgiques opioïdes et les DS féminines souvent mises sur le compte d’autres comorbidités comme les douleurs chroniques ou les troubles anxiodépressifs.

IntroductionThe use of long-term opioid analgesics may contribute to the development of female sexual dysfunction (SD). We conducted a study to determine the impact of opioid analgesics on female sexuality. MethodsThis was a case-control study about 36 women aged between 18 and 40 years, who were treated with opioid analgesics for chronic non-cancer pain for at least 6 months. They were compared to 36 women who were not treated with opioid analgesics, matched by age and etiology of chronic pain. Data collection was based on medical records and using the following scales: Visual Analogue Scale (VAS), Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) and the Female Sexual Function index (FSFI). ResultsThe prevalence of SD in patients receiving opioid analgesics was 72.2% ( P=0.795). The average of the total FSFI score was smaller (18.96±7.87) compared to the control group (22.24±5.53), ( P=0.045). Statistical difference significance was found in mean scores for items: desire ( P=0.012), excitation ( P=0.013), and lubrication ( P=0.017), which were lower in patients treated with opioid analgesics. Menstrual disorder was associated with the use of opioid analgesics ( P=0.022) with an increased risk of 5.66 times compared to the control group. In addition, the longer the duration of treatment, the more we have observed SDs, mainly affecting excitation ( r=−0.60, P&lt;0.001), satisfaction ( r=−0.50, P=0.002), and pain ( r=−0.49, P=0.002). On the other hand, we found that the increase in the daily dose equivalent of morphine was correlated with the onset of SD ( r=−0.75, P&lt;0.001) by affecting the 6 items of the FSFI. ConclusionOur study identified the link between opioid analgesics and female SD often attributed to other comorbidities such as chronic pain or anxio-depressive disorders.

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