La chirurgie d’exérèse exclusive du carcinome épidermoïde T1 du canal anal : un débat loin d’être tranché ?
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Anal cancer is rare, about 2,000 cases/year in France. However, the incidence is increasing, 3 to 6% per year. Squamous cell carcinoma is the most common histologic type. Persistent infection with one or more oncogenic human papillomavirus is the main risk factor. Genotypes 16 and 18 are the most frequently involved. Immunosuppression, anal intercourse, and a history of precancerous lesions or virus-induced cancers are important risk factors too. Symptoms are nonspecific and diagnosis can be delayed. Evaluation of tumor extension is based mainly on the CT of chest, abdomen and pelvis, pelvic MRI and PET/CT. Primary chemoradiotherapy with mitomycin C and 5-fluorouracil is the current standard of care for squamous cell carcinoma of the anus classified T2 with or without lymphadenopathy and without metastases in the anus. distance. For T1N0 tumors, exclusive radiotherapy is usually offered. Surgery is rarely necessary for this type of tumor with good response to cheradiomotherapy. Abdomino-perineal resection is recommended for situations of non-response, progressive continuation and local relapse after chemoradiotherapy. For small tumors, local surgical excision may be considered as a curative treatment for T1N0 tumors of the anal canal of less than 1 cm for which the diagnosis of cancer was made incidentally on histological examination of the surgical specimen. Recent data from the literature have shown good results for surgical excision of T1 tumors with a medium-term survival over 80% and low risk of complications. However, in the absence of prospective, randomized, controlled studies, the level of evidence is low. The role of local excision in front-line treatment has yet to be assessed by dedicated studies.
Le cancer de l’anus est rare, un peu plus de 2 000 cas par an en France. Toutefois, son incidence est en constante augmentation, 3 à 6 % par an. Le carcinome épidermoïde est le type histologique le plus fréquent. Une infection persistante par un ou plusieurs papillomavirus humains oncogènes est responsable de la majorité des carcinomes épidermoïdes de l’anus. Les génotypes 16 et 18 sont les plus fréquemment impliqués. L’immunosuppression, les rapports anaux et les antécédents de lésions précancéreuses ou de cancers viro-induits sont des facteurs de risque importants. Les symptômes sont aspécifiques, ce qui peut retarder le diagnostic. Le bilan pré-thérapeutique repose principalement sur le scanner thoraco-abdomino-pelvien, l’IRM pelvienne et la TEP-18-FDG. L’association d’une radiothérapie et d’une chimiothérapie associant classiquement la mitomycine C et le 5-fluorouracile est le traitement de référence du carcinome épidermoïde de l’anus pour les tumeurs T2 avec ou sans adénopathies et sans métastases à distance. Pour les tumeurs T1N0, une radiothérapie exclusive est habituellement proposée. La chirurgie est rarement nécessaire pour ce type de tumeurs habituellement très sensibles à la radiochimiothérapie. L’amputation abdominopérinéale est actuellement réservée aux situations de non-réponse, de poursuite évolutive et de rechute locale après radiochimiothérapie. Pour les formes très localisées, l’exérèse chirurgicale locale peut être considérée comme une option thérapeutique pour certaines tumeurs T1N0 du canal anal de moins d’1 cm pour lesquelles le diagnostic de cancer a été posé fortuitement à l’examen histologique de la pièce opératoire. Certaines données récentes de la littérature ont montré de bons résultats pour l’exérèse chirurgicale des tumeurs T1 avec une survie à moyen terme supérieure à 80 % et un risque de complication faible. Cependant, en l’absence d’études prospectives, randomisées et contrôlées, le niveau de preuve est faible et la place de l’exérèse locale en traitement de première ligne doit encore être évaluée par des études dédiées.
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