Ebola : connaissances actuelles sur l’impact de l’infection sur la santé maternelle et de la reproduction
Type de matériel :
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Résumé Depuis sa découverte, en 1976, près de 35 000 cas de maladie à virus Ebola (MVE) ont été rapportés dont plus de 15 000 décès, dans 17 pays. Cependant, son impact chez les femmes enceintes ainsi que ses implications sur la santé de la reproduction restent peu connus. Avec les flambées en Afrique de l’Ouest de 2014 à 2016 et celles en République Démocratique du Congo de 2018 à 2021, la prise en charge des femmes enceintes s’est améliorée, rompant avec le paradigme antérieur qui associait la MVE à un pronostic presque systématiquement fatal pour les femmes enceintes, avec un très haut risque de transmission pour le personnel soignant. La documentation de cas de résurgence liés à la persistance du virus dans le sperme d’hommes guéris de la MVE a conduit à la mise en place d’études de la persistance de l’ARN viral dans différents liquides biologiques des personnes guéries. Si la persistance est mieux connue, le risque de transmission associé à cette persistance reste difficile à évaluer. Cette mini-revue a pour objectif d’analyser les conséquences de la MVE sur la santé maternelle et reproductive et de présenter les lignes directrices et les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé appelant à une meilleure prise en charge des patients affectés par la MVE, pendant et après la maladie.
Since its discovery in 1976, nearly 35,000 cases of Ebola virus disease (EVD) have been reported in 17 countries and including over 15,000 deaths. However, its impact on pregnant women, as well as its implications for reproductive health remain poorly understood. With the outbreaks in West Africa from 2014 to 2016 and those in the Democratic Republic of the Congo from 2018 to 2021, the care of pregnant women has improved. This shifted the paradigm that previously associated EVD with almost systematically fatal outcome for pregnant women and exposing health care workers to high risk of transmission. The documentation of EVD cases linked to viral persistence in some EVD survivors’ semen contributed to further studies on viral persistence in several body fluids of EVD survivors. If viral persistence is better known, the risk of transmission associated with this persistence remains difficult to assess. The objective of this mini review is to analyze the consequences of EVD on maternal and reproductive health and to present WHO guidelines and recommendations calling for improved care of EVD patients, during and after EVD.
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