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Dès le lendemain de l’incendie survenu sur les sites des entreprises Lubrizol et NL Logistique à Rouen, Santé publique France (SpF) a réfléchi à un dispositif d’études visant à évaluer de manière globale l’impact sanitaire de l’incendie industriel, pour la population générale ou la population des travailleurs exposés. Ce dispositif a été déployé suite à une saisine du ministère de la Santé en date du 8 octobre 2019 et permet d’appréhender les impacts sanitaires de l’accident industriel pour la population riveraine et les travailleurs exposés, en prenant en compte l’ensemble des expositions des populations exposées, la santé mentale et la qualité de vie. Plus particulièrement, il comprend une enquête transversale sur la santé perçue réalisée sur un échantillon représentatif de la population exposée et un suivi épidémiologique longitudinal de l’état de santé de la population exposée. Le dispositif inclut également une réflexion relative à la meilleure stratégie de surveillance épidémiologique possible pour les professionnels exposés. Enfin, une réflexion sur la pertinence et la faisabilité de mener une enquête de biosurveillance afin d’identifier les éventuelles surexpositions humaines aux composés émis par l’incendie a été conduite.

The French public health agency developed and implemented a project to assess the overall health impact of a major industrial fire at a chemical plant. The aim was to describe all of the fire's health impacts on the general population and exposed workers, including those affecting their mental health and quality of life. The project includes a cross-sectional survey on perceived health based on a representative sample of the exposed population and a longitudinal follow-up of the exposed population's health status. It also includes an epidemiological surveillance strategy for exposed workers and a study of the relevance and feasibility of conducting a biomonitoring survey to identify possible human overexposure to the compounds emitted during the factory fire.