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But : Évaluer la mise en œuvre d’une campagne de dépistage du cancer du col en milieu rural à Madagascar. Matériel et méthode : Une unité mobile spécialement équipée a visité tous les six mois les principaux centres de santé de la région d’Atsinanana entre 2013 et 2015. Le dépistage était fondé sur l’inspection visuelle du col après coloration à l’acide acétique (IVA). Les patientes non éligibles à un traitement immédiat étaient référées vers l’hôpital le plus proche. Nous avons évalué la faisabilité et la couverture du dépistage ainsi que l’incidence du cancer du col parmi les femmes dépistées. Résultats : Mille cinq cent soixante-neuf (18 %) des 8 959 femmes éligibles ont participé au dépistage. Neuf cancers invasifs ont été diagnostiqués, et 357 (23 %) femmes ont présenté une lésion IVA+, dont 322 (21 %) étaient éligibles à un traitement immédiat. Trente-cinq patientes ont été référées, dont 16 (46 %) ont été perdues de vue. Conclusion : La technique IVA a été bien acceptée par le personnel de santé et les femmes. La majorité des patientes a pu être traitée le jour du dépistage, limitant ainsi le nombre de perdues de vue. Lever la barrière financière permettrait un meilleur suivi des patientes non éligibles à un traitement immédiat.

Aim: To evaluate the implementation of a cervical cancer screening programme in rural Madagascar. Equipment and method: A specially equipped mobile unit visited the main healthcare centres in the region of Atsinanana every six months between 2013 and 2015. The cervical screening procedure was based on visual inspection with acetic acid (VIA). Patients not eligible for immediate treatment were referred to the nearest hospital. We evaluated the feasibility and provision of screening, as well as the incidence of cervical cancer among the women screened. Results: Of the 8,959 women eligible for screening, 1,569 took part (18 %). Nine cases of invasive cancer were diagnosed, and 357 women (23 %) presented a VIA positive lesion, of whom 322 (21 %) were eligible for immediate treatment. Thirty-five patients were referred on, 16 of whom (46 %) did not show up for treatment. Conclusion: The VIA procedure was well accepted by healthcare personnel and the women themselves. Most patients could be treated on the day they were screened, limiting the number who fail to return. The removal of financial constraints would improve the follow-up of patients not eligible for immediate treatment.