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RésuméD’après deux méta-analyses récentes, les immigrés ont un risque trois fois plus élevé de schizophrénie que la population autochtone. Ce risque persiste dans la deuxième génération ; il dépend de la pigmentation de la peau, étant plus élevé chez les immigrés à peau foncée que chez les immigrés à peau claire. Par ailleurs, les immigrés de première génération présenteraient plus souvent des épisodes aigus de psychose, alors que les immigrés de deuxième génération présenteraient plus souvent des tableaux de schizophrénie.Cet article revoit les données françaises disponibles sur ce sujet. Les premières études trouvent une proportion plus élevée d’étrangers admis en psychiatrie. Les données récentes confirment le risque élevé de schizophrénie et de psychose chez les immigrés. Les études françaises ne permettent pas de conclure quant aux différences cliniques entre générations.

Increased risk of schizophrenia and psychosis in immigrants. French dataAccording to two recent meta-analyses, immigrants have a three times higher risk of schizophrenia than the indigenous population. This risk persists into the second generation; it depends upon skin pigmentation, being higher among immigrants with darker skin than among fair-skinned immigrants. Moreover, first-generation immigrants present more often acute episodes of psychosis, while second-generation immigrants present more often typical schizophrenia.This article reviews the French data relevant to this issue. Early studies found a higher proportion of foreigners admitted to psychiatry. Recent data confirm the higher risk of schizophrenia and psychosis among immigrants. French studies do not allow concluding as to the clinical differences between generations.

Resumen Datos franceses. Según dos meta-análisis recientes, los inmigrantes presentan un riesgo tres veces más alto de esquizofrenia que la población autóctona. Este riesgo persiste en la segunda generación; depende de la pigmentación de la piel, siendo más alto entre los inmigrantes de piel oscura que entre los inmigrantes de piel clara. Por otra parte, los inmigrantes de primera generación presentarían más a menudo episodios agudos de psicosis mientras los inmigrantes de segunda generación presentarían más a menudo cuadros de esquizofrenia.Este artículo repasa los datos franceses disponibles al respecto. Los primeros estudios arrojan una proporción más alta de extranjeros admitidos en psiquiatría. Los datos recientes confirman el alto riesgo de esquizofrenia y de psicosis entre los inmigrantes. Los estudios franceses no permiten sacar conclusiones en cuanto a las diferencias clínicas entre generaciones.