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The constitution of the colonial archives and the emergence of imperial awareness (France, 18th century)

Par : Contributeur(s) : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2014. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : La fabrique des archives coloniales françaises se fait au cours du xviii e siècle dans le Secrétariat d’État à la Marine. Au sein du ministère, est créé en 1699 un Bureau des Archives, chargé entre autres de la collecte des papiers émanant du Bureau des colonies (ouvert en 1710). Les pratiques documentaires de ce service sont constitutives de la production d’un savoir colonial ministériel. Les papiers des colonies sont d’abord considérés comme preuves de la possession de territoires ultramarins par la France. À partir de 1750 environ, ils deviennent aussi un outil de connaissance des officiers coloniaux et le support de la gestion centralisée des carrières des agents dispersés dans l’empire. Mais la perte de nombreuses colonies au moment de la guerre de Sept Ans entraîne un afflux de papiers, notamment de documents d’état-civil, alors que la dispersion des familles entraîne de nombreuses demandes d’information sur le devenir de proches. Est créé en 1765 à Rochefort un Dépôt des papiers des colonies, fournissant aux particuliers des copies officielles de documents d’état-civil et notariés. Outils nouveaux du contrôle des habitants des colonies, les archives de ce Dépôt sont transférées (pour ce qui concerne les colonies conservées après 1763), à Versailles, en 1776, lors de la création du Dépôt des papiers publics des Colonies. Les archives ministérielles centrales deviennent alors le lieu d’une prise de conscience impériale, achevée en 1789 avec la réunion des papiers des anciennes colonies perdues à ce Dépôt, véritable cœur d’un empire de papier.Abrégé : During the eighteenth century, the Secretariat of State to the Navy was the place where colonial records and archives were kept. In this department, an Office of Archives was created in 1699. One of its tasks was to collect the papers from the Colonial Office, opened in 1710. The documentary practices of this office constituted the ministerial knowledge of the colonies. At first, the papers concerning the colonies were considered to be proof of the French possession of overseas territories. From 1750 onwards, they were used as tools to acquire better knowledge of colonial agents, thus allowing a proper central management of imperial careers. With the Seven Years War, new kinds of papers, many concerning the official status of individuals, were brought to France. At the same time, families started to ask the administration for information about faraway relatives. In 1765 a Colonial Papers Office was opened in Rochefort to deliver official copies of civil and notarial documents. These records, which were a new tool for control of the colonial population, were transferred in 1776 to Versailles where a Public Colonial Papers Office was created. Initially, it stored only documents about the overseas possessions kept after 1763, but in 1789, the papers concerning the lost colonies were also archived there. Versailles then became the official heart of a paper empire, and the seat of an imperial consciousness.
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La fabrique des archives coloniales françaises se fait au cours du xviii e siècle dans le Secrétariat d’État à la Marine. Au sein du ministère, est créé en 1699 un Bureau des Archives, chargé entre autres de la collecte des papiers émanant du Bureau des colonies (ouvert en 1710). Les pratiques documentaires de ce service sont constitutives de la production d’un savoir colonial ministériel. Les papiers des colonies sont d’abord considérés comme preuves de la possession de territoires ultramarins par la France. À partir de 1750 environ, ils deviennent aussi un outil de connaissance des officiers coloniaux et le support de la gestion centralisée des carrières des agents dispersés dans l’empire. Mais la perte de nombreuses colonies au moment de la guerre de Sept Ans entraîne un afflux de papiers, notamment de documents d’état-civil, alors que la dispersion des familles entraîne de nombreuses demandes d’information sur le devenir de proches. Est créé en 1765 à Rochefort un Dépôt des papiers des colonies, fournissant aux particuliers des copies officielles de documents d’état-civil et notariés. Outils nouveaux du contrôle des habitants des colonies, les archives de ce Dépôt sont transférées (pour ce qui concerne les colonies conservées après 1763), à Versailles, en 1776, lors de la création du Dépôt des papiers publics des Colonies. Les archives ministérielles centrales deviennent alors le lieu d’une prise de conscience impériale, achevée en 1789 avec la réunion des papiers des anciennes colonies perdues à ce Dépôt, véritable cœur d’un empire de papier.

During the eighteenth century, the Secretariat of State to the Navy was the place where colonial records and archives were kept. In this department, an Office of Archives was created in 1699. One of its tasks was to collect the papers from the Colonial Office, opened in 1710. The documentary practices of this office constituted the ministerial knowledge of the colonies. At first, the papers concerning the colonies were considered to be proof of the French possession of overseas territories. From 1750 onwards, they were used as tools to acquire better knowledge of colonial agents, thus allowing a proper central management of imperial careers. With the Seven Years War, new kinds of papers, many concerning the official status of individuals, were brought to France. At the same time, families started to ask the administration for information about faraway relatives. In 1765 a Colonial Papers Office was opened in Rochefort to deliver official copies of civil and notarial documents. These records, which were a new tool for control of the colonial population, were transferred in 1776 to Versailles where a Public Colonial Papers Office was created. Initially, it stored only documents about the overseas possessions kept after 1763, but in 1789, the papers concerning the lost colonies were also archived there. Versailles then became the official heart of a paper empire, and the seat of an imperial consciousness.

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