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L’accompagnement du mourir et le deuil créateur dans le contexte de la perte du conjoint

Par : Contributeur(s) : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2017. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Les auteurs de cette étude ont examiné une hypothèse jusqu’alors restée théorique, selon laquelle les rituels de trépas (assistance affective au mourant, actes rituels laïcs ou religieux, discours d’adieu du mourant) faciliteraient le processus du deuil des survivants. L’étude s’est déroulée au Togo et a porté sur 162 personnes veuves (dont 88,3% sont des femmes et 11,7% des hommes) d’un âge moyen de 56,04 ans. La durée du deuil est de 112,52(ét =11,69) mois. Les résultats ont montré que près de 75 % des participants ont assisté le mourant de par leur présence avant qu’il ne meure. Dans 23,5% des cas, le dernier passage du mourant a été soutenu par des rituels (prières aux ancêtres, sacrement de l’onction des malades, prières non sacramentales). Les principaux thèmes émergeant du discours d’adieu sont : l’acceptation de la mort imminente, des recommandations à propos de l’éducation des enfants, la transmission des valeurs d’unité familiale, de respect et de réussite, les paroles de consolation, l’échange de pardon, la promesse de protection dans l’Au-delà en faveur des survivants. Cependant, pris isolément, ni le discours ni les actes religieux, ne se sont révélés statistiquement associés à l’intensité du deuil. Mais, lorsque l’on contrôle successivement l’interaction entre l’assistance portée au mourant, le fait qu’il ait tenu un discours d’adieu et la durée du deuil, l’on note un deuil moins compliqué chez le conjoint survivant (β = -1.21, p<.005). De plus, l’assistance donnée au mourant est corrélée avec la perception d’un changement psychosocial positif après le deuil (r = .173, p< 0.05). Les auteurs en concluent que l’assistance affective, donnée par un proche du mourant, est ce qui donne sens aux actes rituels et aux dernières paroles de ce dernier. Enfin, la durée du deuil doit être prise en compte pour évaluer les effets bénéfiques des rituels de trépas sur le processus du deuil. Ils en appellent aux rôles irremplaçables de la famille dans la phase de la fin de vie de leur proche mourant, et aux professionnels en soins palliatifs à favoriser un espace d’échange pouvant libérer les paroles suspendues du mourant.Abrégé : The authors of this study have examined a theoretical hypothesis, according to which passing rituals (emotional assistance given to dying, secular or religious rites, farewell speech of the dying person) serve to facilitate the grieving process for those who remain behind. The study was carried out in Togo and focussed on 162 widowers (88.3% were women and 11.7% men), with a mean age of 56.04 years. The time since the loss was 112.52 (SD =11.69) months. The results showed that nearly 75% of participants assisted the dying spouse by their presence before he or she died. In 23.5% of cases, the last passage of the dying person was accompanied by rituals (prayers to ancestors, sacrament of anointing the sick and dying, non sacramental prayers). The main themes emerging from the farewell discourse included the acceptance of imminent death, recommendations about the future education of children, the transmission of values of family unity, respect and success, the exchange of words of consolation and forgiveness, the promise of protection in the afterlife for survivors. However, on an individual level, neither the farewell speech, nor the ritual acts are statistically linked to the intensity of the grief experienced. Yet, successive control of the interaction between the assistance given to the dying person, the fact that he or she gave a farewell speech and the duration of the bereavement, sheds light on a less complicated grieving process (β= -1.21, p<.005). In addition, the assistance given to the dying is correlated with the perception of a positive psychosocial change after the bereavement (r = .173, p< 0.05). The authors thus conclude that the emotional assistance given by a close relative to the dying loved one gives full meaning to the rites and to the farewell speech. Finally, the duration of bereavement must be taken into account in assessing the positive effects of rituals on the grieving process. This shows just how irreplaceable the role of family members is in the end of life phase of loved ones, and just how important it is for palliative care professionals to promote a space of exchange that can release the repressed words of the dying.
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Les auteurs de cette étude ont examiné une hypothèse jusqu’alors restée théorique, selon laquelle les rituels de trépas (assistance affective au mourant, actes rituels laïcs ou religieux, discours d’adieu du mourant) faciliteraient le processus du deuil des survivants. L’étude s’est déroulée au Togo et a porté sur 162 personnes veuves (dont 88,3% sont des femmes et 11,7% des hommes) d’un âge moyen de 56,04 ans. La durée du deuil est de 112,52(ét =11,69) mois. Les résultats ont montré que près de 75 % des participants ont assisté le mourant de par leur présence avant qu’il ne meure. Dans 23,5% des cas, le dernier passage du mourant a été soutenu par des rituels (prières aux ancêtres, sacrement de l’onction des malades, prières non sacramentales). Les principaux thèmes émergeant du discours d’adieu sont : l’acceptation de la mort imminente, des recommandations à propos de l’éducation des enfants, la transmission des valeurs d’unité familiale, de respect et de réussite, les paroles de consolation, l’échange de pardon, la promesse de protection dans l’Au-delà en faveur des survivants. Cependant, pris isolément, ni le discours ni les actes religieux, ne se sont révélés statistiquement associés à l’intensité du deuil. Mais, lorsque l’on contrôle successivement l’interaction entre l’assistance portée au mourant, le fait qu’il ait tenu un discours d’adieu et la durée du deuil, l’on note un deuil moins compliqué chez le conjoint survivant (β = -1.21, p&lt;.005). De plus, l’assistance donnée au mourant est corrélée avec la perception d’un changement psychosocial positif après le deuil (r = .173, p&lt; 0.05). Les auteurs en concluent que l’assistance affective, donnée par un proche du mourant, est ce qui donne sens aux actes rituels et aux dernières paroles de ce dernier. Enfin, la durée du deuil doit être prise en compte pour évaluer les effets bénéfiques des rituels de trépas sur le processus du deuil. Ils en appellent aux rôles irremplaçables de la famille dans la phase de la fin de vie de leur proche mourant, et aux professionnels en soins palliatifs à favoriser un espace d’échange pouvant libérer les paroles suspendues du mourant.

The authors of this study have examined a theoretical hypothesis, according to which passing rituals (emotional assistance given to dying, secular or religious rites, farewell speech of the dying person) serve to facilitate the grieving process for those who remain behind. The study was carried out in Togo and focussed on 162 widowers (88.3% were women and 11.7% men), with a mean age of 56.04 years. The time since the loss was 112.52 (SD =11.69) months. The results showed that nearly 75% of participants assisted the dying spouse by their presence before he or she died. In 23.5% of cases, the last passage of the dying person was accompanied by rituals (prayers to ancestors, sacrament of anointing the sick and dying, non sacramental prayers). The main themes emerging from the farewell discourse included the acceptance of imminent death, recommendations about the future education of children, the transmission of values of family unity, respect and success, the exchange of words of consolation and forgiveness, the promise of protection in the afterlife for survivors. However, on an individual level, neither the farewell speech, nor the ritual acts are statistically linked to the intensity of the grief experienced. Yet, successive control of the interaction between the assistance given to the dying person, the fact that he or she gave a farewell speech and the duration of the bereavement, sheds light on a less complicated grieving process (β= -1.21, p&lt;.005). In addition, the assistance given to the dying is correlated with the perception of a positive psychosocial change after the bereavement (r = .173, p&lt; 0.05). The authors thus conclude that the emotional assistance given by a close relative to the dying loved one gives full meaning to the rites and to the farewell speech. Finally, the duration of bereavement must be taken into account in assessing the positive effects of rituals on the grieving process. This shows just how irreplaceable the role of family members is in the end of life phase of loved ones, and just how important it is for palliative care professionals to promote a space of exchange that can release the repressed words of the dying.

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