Prolactinome et syndrome métabolique : y a-t-il un lien ?
Type de matériel :
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Prolactin is subject to inhibitory regulation by the permanent inhibitory control of dopamine, and this suppression has been noted as a potential mechanism responsible for weight gain and metabolic abnormalities in patients with hyperprolactinemia. The objective of our work is to determine the effect of hyperprolactinemia and its control on the metabolic syndrome (MS), through a retrospective cross-sectional study conducted at the endocrinology and diabetology department of the Hassan II University Hospital in Fez and spread over a period of three and a half years. We included in our study patients who were followed for hyperprolactinemia on a pituitary macroadenoma, other etiologies of hyperprolactinemia were excluded, the parameters of the metabolic syndrome were evaluated at the time of diagnosis and after 24 months of medical treatment. The metabolic syndrome was retained according to the IDF 2009 criteria. The mean age of the patients was 33.98±9.08 years with a clear female predominance (sex ratio 2.16), the mean body mass index was 23.66±7.22kg/m2, the mean waist circumference (WC) in men was : 95.5±5.6 cm and in women: 95±8.7; metabolic syndrome was noted in 63.33%. All patients were treated with dopaminergic agonists. After 24 months of medical treatment, the decrease in the prevalence of DM was remarkable. This effect was more remarkable on visceral fat (VF), lipid profile and carbohydrate regulation disorders (p≤0.05). Control of excess prolactin by dopaminergic agonists is necessary to induce weight loss and improve metabolic profile.
La prolactine est régulée en permanence par plusieurs agents ; sa sécrétion est en particulier inhibée par la dopamine. Cette inhibition pourrait contribuer à la prise de poids et aux autres anomalies métaboliques observées chez les patients présentant une hyperprolactinémie. L’objectif de notre travail était de déterminer l’effet de l’hyperprolactinémie et son contrôle sur le syndrome métabolique (SM), à travers une étude rétrospective transversale, menée au service d’endocrinologie et de diabétologie du CHU Hassan II de Fès, sur une période de trois ans et demi. Ont été inclus dans notre étude des patients suivis pour une hyperprolactinémie sur un macroadénome hypophysaire (les autres étiologies ont été exclues). Les paramètres du SM ont été évalués au moment du diagnostic et après 24 mois du traitement médical. L’âge moyen des patients était de 33,98 ± 9,08 ans avec une nette prédominance féminine (sex-ratio de 2,16), l’indice de masse corporelle moyen était de 23,66 ± 7,22 kg/m2, le tour de la taille (TT) moyen était de 95,5 ± 5,6 cm chez les hommes et de 95 ± 8,7 cm chez les femmes ; le SM était présent chez 63,33 % des patients. Tous ont reçu des agonistes dopaminergiques. Au bout de 24 mois, la prévalence du SM avait diminué de façon très importante, en particulier en termes de graisse viscérale (TT), de profil lipidique et de troubles de la régulation glucidique (p ≤0,05). Le contrôle de l’excès de prolactine par les agonistes dopaminergiques est nécessaire pour induire une perte du poids et améliorer le profil métabolique.
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