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Battles have a twofold memory: an ideal one, and a material one, which logically is the one that should interest archaeologists. Nonetheless, the narrative of the battle, the ideal dimension of the memory of the battle, often provide a much rigid framework to the archaeologist of modern warfare. We will discuss here about the possibility to build an archaeology specifically aiming to the study of infantry fighting, through the evidence gathered during two World War 2 battlefield excavations in Normandy, in la Montaguerie (Amigny) et Brecourt Manor (Sainte-Marie-du-Mont).

Des deux dimensions de la mémoire de la bataille, celle idéelle d’une part et celle matérielle d’autre part, c’est au premier abord la seconde qui s’impose à l’archéologue. Pourtant, le récit, la dimension idéelle de la mémoire, dicte souvent à l’archéologue des conflits contemporains son cadre de référence. Nous nous interrogerons ici sur la possibilité de construire une archéologie du combat, plus spécifiquement du combat d’infanterie, à partir de deux études de cas, les fouilles de la Montanguerie à Amigny (Manche) et du Manoir de Brécourt à Sainte-Marie-du-Mont (Manche).