Faible indice de masse corporelle et impact des antirétroviraux sur la néphrotoxicité, la maladie rénale chronique chez les patients infectés par le VIH à Brazzaville, Congo
Type de matériel :
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ContexteÉvaluer l’incidence et les facteurs associés à la néphrotoxicité et la maladie rénale chronique après initiation du traitement antirétroviral chez les patients infectés par le VIH avec un faible indice de masse corporelle (<18,5kg/m2). MéthodesLes patients avec une baisse du débit de filtration glomérulaire de 25 % ou une augmentation de la créatinine sérique de 0,5mg/dL par rapport aux valeurs initiales ont été retenus comme ayant une néphrotoxicité. La maladie rénale chronique a été définie comme une chute du débit de filtration glomérulaire<60mL/min/1,73 m2 après initiation du traitement antirétroviral. Le modèle de régression de Cox a été utilisé pour déterminer les facteurs associés à la néphrotoxicité et à la maladie rénale chronique. RésultatsSur 325 patients sélectionnés, 73,23 % étaient des femmes. Les valeurs médianes étaient un âge de 37,55 ans (IQR=33,51–44,96), un poids de 45kg (IQR=41–49), des CD4 à 137,5 cellules/mm3 (IQR=42–245). L’incidence de la néphrotoxicité et de la maladie rénale chronique était de 27,95 et 7,44 pour 100 personnes-année respectivement. En analyse multivariée, le taux d’hémoglobine≤8g/dL (aHR=2,25 ; IC 95 % 1,28–3,98 ; p=0,005) et l’utilisation du ténofovir (aHR=1,51 ; IC 95 % 1,01–2,27 ; p=0,04) étaient les facteurs de risque associés à la néphrotoxicité. Le débit de filtration glomérulaire compris entre 60 et 80 (aHR=0,35 ; IC 95 % 0,21–0,59 ; p<0,001) et 45-59mL/min/1,73 m2 (aHR=0,10 ; IC 95 % 0,01–0,72 ; p=0,02) n’était pas une contre-indication pour débuter le traitement antirétroviral. L’âge adulte était un facteur de risque de survenue de la maladie rénale chronique (aHR=1,95 ; IC 95 % 1,2–3,17 ; p=0,007). ConclusionL’incidence de la néphrotoxicité et de la maladie rénale chronique était élevée. Les patients VIH-positifs avec indice de masse corporelle<18,5kg/m2 ont besoin d’un suivi étroit de leur fonction rénale lorsqu’ils sont traités avec le ténofovir.
ObjectiveTo describe the incidence and risks factors of ART induced nephrotoxicity and chronic kidney disease in HIV-1-infected adults with low body mass index (<18.5kg/m2). MethodsA retrospective cohort study at the Ambulatory Treatment Center in Brazzaville, Congo. Patients with estimated glomerular filtration rate decrease by 25% compared to baseline or a 0.5mg/dL increase in serum creatinine above baseline were classified as having nephrotoxicity, and chronic kidney disease was defined as a value less than 60mL/min/1.73m2. We used Cox proportional hazards regression models to determine factors associated with nephrotoxicity and chronic kidney disease. ResultsOf 325 patients, 73.23% were women. Median values were an age 37.55 years (IQR: 33.51–44.96), weight 45kg (IQR: 41–49), CD4 count 137.5 cells/μL (42–245). In the first 24–months, follow-up on ART incidence rate of nephrotoxicity and chronic kidney disease was 27.95 and 7.44 per 100 persons-year respectively. Multivariate analysis identified as a risk factor of nephrotoxicity, baseline haemoglobin below or equal 8g/dL (aHR=2.25; 95%CI 1.28–3.98; P=0.005) and the use of tenofovir (aHR=1.51; 95%CI 1.01–2.27; P=0.04). DFG between 60-80 mL/min/1.73 m2 (aHR=0.35; 95%CI 0.21–0.59; P<0.001) and 45-59mL/min/1.73 m2 (aHR=0.10; 95%CI 0.01–0.72; P=0.02) was not a contraindication for initiating antiretroviral therapy. Each 10-year older age was associated with an increased risk of developing chronic kidney disease (aHR=1.95; 95%CI 1.2–3.17; P=0.007). ConclusionIncidence of nephrotoxicity and chronic kidney disease were high. African HIV-positive patient with low body mass index at baseline need close monitoring of their renal function when treated with tenofovir.
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