Dynamique et limites de la féminisation de la profession d’avocat·e
Type de matériel :
91
Les autrices étudient le mouvement de féminisation de la profession d’avocat·e, dans la double dimension d’un important accroissement quantitatif, analogue à celui observé dans d’autres professions, notamment la magistrature, mais aussi d’un beaucoup plus lent progrès qualitatif assurant réellement l’égalité entre les femmes et les hommes et supprimant les discriminations liées au genre. Elles étudient ainsi notamment l’évolution des termes désignant les professionnel·le.s, la place des femmes dans les organisations représentant la profession et dans les structures d’exercice, mettant en évidence des biais de répartition et d’importants écarts en faveur des hommes dans les responsabilités comme dans les revenus, corrélés à des différences de spécialités, tendant à écarter les femmes des plus lucratives. Considérant ces phénomènes comme reflétant la permanence de structures et de représentations sociales patriarcales, elles en montrent, dans une dernière partie, également l’effet dans la prise en (mé)compte des violences faites aux femmes dans un système pénal, qui, malgré des efforts récents, reste lui aussi héritier de schémas culturels hostiles aux femmes.
The authors study the feminization of the legal profession, in the double dimension of a significant quantitative increase, similar to that observed in other professions, notably judiciary, but also of a much slower qualitative progress ensuring real equality between women and men and eliminating gender-based discrimination. They study in particular the evolution of the terms used to title professionals, the place of women in the organizations representing the profession and in the structures of practice, highlighting distributional biases and important gaps in favor of men in terms of responsibilities as well as in terms of income, correlated with differences in specialties, that tend to keep women out of the most lucrative. Considering these phenomena reflect the permanence of patriarchal social structures and representations, they also show, in the last part, the effect of this fact when considering violence against women in a penal system, which, despite recent efforts, inherits from cultural patterns hostile to women.
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