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RésuméÀ travers les séquences présentées, nous avons tenté de façon lapidaire de faire vivre une reproblématisation du fait psychiatrique dans notre société, une réarticulation de la souffrance et du statut des soins et de la guérison. Loin des tendances hégémoniques et auto-suffisantes ou des confirmations d’identités, les analyses développées soulignent combien les ignorances et les confusions aboutissent aux déviances avec le risque d’une répétition de l’enfermement ou de la socialisation. Au passage, elles insistent également sur l’universalité des processus psychopathologiques et leurs modalités originales suivant les cultures et leurs mutations.Une certaine actualité s’attache aux problèmes posés dans notre pays par la maladie mentale. Au-delà de la fascination ou de la crainte qu’elle inspire et les multiples représentations que l’opinion publique se fait de la psychiatrie, il est indéniable que les troubles mentaux disputent l’une des premières places dans le registre épidémiologique des pathologies médicales en général. La réalité composée du développement et des mutations vécus en Algérie fait apparaître des distorsions importantes dans la psychopathologie tant sociale qu’individuelle. En effet, le développement et l’intention du fait psychiatrique offrent un témoignage privilégié du poids des problèmes vécus par l’individu dans le groupe familial et social, les processus de changement, les facteurs historiques. Ainsi, le destin du psychiatre est fondamentalement lié à celui de la société témoin d’une condition humaine écartelée dans des conflits de cultures constamment répétés par la vue de nos malades.

Thanks to the sequences presented, we have tried, in a lapidary way, to bring to life a new presentation of psychiatric facts in our society and the suffering and status of care and healing. Far from the hegemonic, self-sufficient trends or confirmation of identity, the analyses developed emphasise to what extent ignorance and confusion lead to deviance with the risk of a repetition of detention and socialisation. In passing they also underline the universality of psychopathological processes and the original modalities according to cultures and their mutations.The problems raised in our country by mental disease are of topical interest. Beyond the fascination or fear that it inspires, and the many representations that public opinion has of psychiatry, it cannot be denied that mental disorders vie for one of the first places in the epidemiological register of medical pathologies in general. The reality composed of the development and mutations experienced in Algeria reveals important distortions in both social and individual psychopathology. Indeed, the development and the intention of the psychiatric fact offer a privileged testimony to the weight of the problems experienced by the individual within the family and social group, the process of change, the historical factors. Thus, the destiny of the psychiatrist is fundamentally linked to the destiny of society, witness of a human condition torn in culture conflicts that are constantly repeated by the sight of our patients.