77

De plus en plus d’enfants dans les écoles ne présentent pas ou peu les comportements qu’un enseignant attend de ses élèves. Le nombre grandissant de ces « enfants difficiles » présentant des troubles affectifs nous oblige aujourd’hui à repenser la place qui leur est faite au sein de l’école et non plus à les considérer comme une marge. Notre proposition est ici celle d’un espace permanent de médiation dans un établissement scolaire, s’appuyant sur les outils et processus de symbolisation mobilisés par les arts plastiques. Le cadre de cet atelier thérapeutique ouvre un espace pour se dire, dans un lieu où rien n’est soumis à évaluation et où les voix de l’institution scolaire se taisent, permettant à l’enfant de s’autoriser à jouer et à créer en présence de l’autre, là où les deux étaient proscrits pour l’élève et où l’adulte n’était pas perçu derrière l’enseignant.

More and more children lack to behave like they are expected to. The increasing number of those “difficult pupils” presenting emotional problems forces us to reconsider the place that is made for them within school, and to stop seeing them as dropouts. The suggestion made here is about a permanent mediation space in an educational institution, based on symbolization tools and processes used by plastic arts. The context of this therapeutic workshop leads to a place where nothing is submitted to evaluation and where scholar institution judgement fades away. This allows the child to play and create with another next to him; instead of having both of it proscribed, and to discern the adult behind the teacher.