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Après près de 30 ans au pouvoir, l’Egypte est confrontée à une situation d’incertitude quant à la succession prochaine de Moubarak. Dans ce contexte, un processus de recomposition de l’opposition est en cours qui voit l’émergence de nouveaux acteurs, de stratégies et d’espaces d’action politique. Cet article présente une cartographie de ces acteurs, en identifiant leurs stratégies, alliances et instruments d’action, en sachant que le champ de l’opposition égyptienne est devenu plus complexe dans cette période de « fin de règne ». L’article porte aussi une attention aux thèmes de mobilisation utilisés par les différents acteurs dans leur travail d’opposition : des questions domestiques (état d’urgence, réforme constitutionnelle...), et d’autres de portée régionale mais avec une claire dimension interne (relations avec Israël, Palestine, Irak...). Les difficultés que ces acteurs rencontrent pour s’intégrer dans le jeu institutionnel les poussent à chercher d’autres espaces pour développer cette action politique (mosquée, la rue, les campus universitaires, Internet...).